Charente-Maritime 

Fromagerie

d'ANDILLY

(17H)

historique (1891 - 1970)
 

Laiterie coopérative fondée en 1891 avec la construction d'une beurrerie, d'un logement et d'une écurie. Puis, vers 1905, une petite fabrique de caséine est édifiée, agrandie en 1912 en même temps que la beurrerie, et reconstruite en 1930.

Une porcherie est associée à cet établissement. Une maison pour le directeur, un bureau et une salle de réfectoire sont bâtis en 1925.

Dans les années 1950, elle est l'une des six plus importantes laiteries coopératives de l'Aunis. Elle est ensuite intégrée dans l'Union coopérative de Sèvres-Aunis. Les bâtiments sont agrandis dans les années 1960. Depuis la fermeture dans les années 1970, la parcelle a été morcelée et les bâtiments transformés en logements et entrepôts. En 1958, 25 personnes y travaillent.

Le nouveau ramassage du lait dans les zones des Coopératives d'Andilly-Ies-Marais et de Marans en Charente-Maritime.
Texte intégralement retranscrit découvert dans "La technique laitière" datant des années 50

Nous savions que ces laiteries dont nous avions jadis, en sillonnant les marais, connu les ramassages à la rame étaient maintenant à la pointe du progrès en ce qui concerne le ramassage.

 

Le froid à la ferme sera bientôt, dans cette région, pour le stockage et le refroidissement du lait, une réalité totale.

 

Il est peut-être indiscret (mais ne devons-nous pas l'être de temps à autre?) de révéler que la Société Alfa-Laval a passé, dans cette région, des marchés très importants pour la fourniture de tanks de garde fermiers et réfrigérants. D'autres équipements existent déjà également à titre démonstratif.

 

C'est à ce moment que nous avons été conviés à Niort avec des industriels laitiers, des fonctionnaires intéressés à ces questions d'équipement et ceux du Génie Rural entre autres, ainsi qu'avec des techniciens spécialisés, à assister, une journée entière, à des ramassages par camions-citernes.

Le problème était d'actualité ; la question a d'ailleurs déjà été traitée ici-même par des constructeurs français, mais nous devons dire que notre curiosité fut d'autant plus éveillée qu'en l'occurrence le fabricant était allemand et le camion-porteur également d'origine allemande.

 

Nous n'oublions pas que le premier camion-citerne de ramassage que nous avons vu fonctionner avait été conçu par M. Didier-Petyt, alors industriel fromager en Normandie et ce, pour son usage personnel. Il s'agit donc incontestablement d'une innovation bien française.

 

Nous venions de revoir à Vitry-le-François l'un de ces camions de la préhistoire du ramassage en citerne, qui avait jadis fonctionné de façon révolutionnaire aux Ets Jules Hutin. Soit dit entre parenthèses, pensons que le dit matériel mériterait d'être recueilli, s'il en existait un, par le Musée de l'Industrie du Lait.

Donc nous fûmes reçus un certain matin de septembre à Andilly par M. Dubreuil, directeur d'une laiterie-coopérative sans luxe apparent, mais où tout est visiblement pensé pour faire de l'argent avec le Iait comme s'il s'agissait d'une entreprise privée. On sent encore dans la salle du Conseil l'odeur des pipes fumées pendant des Conseils de direction où la sagesse paysanne critique et met sur le gril son directeur technique, en souhaitant qu'il ait raison et en lui donnant effectivement la liberté d'agir lorsqu'il a fait ses preuves.

 

M. Dubreuil a été audacieux. Il a convaincu son Conseil d'Administration de l'être et nous étions curieux de voir en l'occurrence, ce que cela donnait, car des sommes considérables étaient mises en jeu.

Il s'agissait de ramasser par camions-citernes, d'origine allemande, marque Jansky vendus plus chers que tout ce qui existe de similaire dans la concurrence française en la matière.

Il fallait préalablement équiper le maximum possible de fermes en tanks de garde réfrigérants Alfa-Laval.

 

A la vérité, nous avons vu circuler un camion Jansky, mais celui-ci aspirait encore le lait dans la poterie mise simplement à rafraichir dans des bacs à eau en bois.

 

Les tanks de garde ne sont pas encore en place, sauf à de rares exceptions, et, cependant, bien que cela oblige au ramassage quotidien, ce qui sera évité ultérieurement, il nous fut démontré que cette méthode du pompage en citerne à la ferme était payante. Elle est payante bien qu'il faille amortir un investissement considérable de l'ordre de 200.000 F par camion. M. Guignet, directeur de la Laiterie Coopérative de Marans, nous l'a confirmé, il a lui aussi, tout comme à Andilly, commandé un second camion, après examen des comptes d'exploitation par le Conseil d'Administration.

Un camion-citerne « Janski » faisait la collecte sur la route en Allemagne.

Qu'est donc la firme allemande Jansky ?

Cette société allemande fabrique des tanks à lait depuis près de 50 ans et, de ce fait, en ce domaine, il est possible de lui reconnaître une expérience d'ailleurs indiscutée.

 

Depuis déjà dix ans cette firme s'est penchée sur le problème des camions de ramassage par citernes. Ceux-ci, il faut bien le reconnaître également, ont aujourd'hui atteint un degré de perfectionnement très élevé, autant par leur automatisme que par le travail rationnel qu'ils permettent.

 

C'est en Allemagne qu'ils firent leurs débuts et eurent beaucoup de succès, puis sous I'impulsion de leur agent « Eurofix » ils ont depuis trois ans un succès encore plus grand aux Pays-Bas. Dans ce pays, 80% des camions-citernes de ramassage portent la marque Jansky. Ceci provient principalement du fait que c'est le seul qui soit accepté et agréé sans réserve à La Haye par la « Produkt-Schapzuivel ».

Le camion « JANSKY » en service à la Coopérative d'Andilly est présenté aux invités de son agent de vente « Eurolix », dont le directeur est M. J.P. Jaspers.
En Belgique, il existe également de nombreux camions Jansky, de même qu'en Autriche et en Suisse. Tous ces camions sont montés sur des châssis Mercédès, y compris ceux que nous venons de voir en Charente-Maritime.

Ils peuvent cependant être montés sur des camions Berliet ou Saviem. Les appareillages et les conduites sont toujours en acier inoxydable. Par contre, les tanks peuvent être livrés au choix en aluminium pur ou en acier inoxydable. Nous devons dire qu'en tenant compte de nos méthodes françaises de nettoyage des tanks, nous concevrions mal que ceux-ci ne soient pas en acier inoxydable.

 

L'aspiration dans ces tanks est faite par un système de vide breveté. Aucune pompe par turbulence n'est utilisée, car une telle pompe risquerait de maltraiter le lait.

 

La capacité d'absorption est de 250 litres par minute et c'est ainsi que nous avons pu constater nous-mêmes que le pompage d'un bidon de 20 litres était plus rapide que le temps nécessaire pour le soulever. De plus, il est absolument vidé, même de matière grasse et aspiré de tout contenu, tel un tapis de ses poussières au passage d'un excellent aspirateur.

 

Nous étions sceptiques et nous avons été convaincus par ce que nous avons pu voir.

 

M. Guignet, directeur de la Coopérative de Marans, voulut bien nous faire lui-même une démonstration des avantages de ce matériel et voici ce que nous avons pu constater.

Sur les camions « Jansky » la conduite est à droite et le système de prélèvement est ici visible et placé immédiatement derrière la cabine.

 

 

En premier lieu, un compteur volumétrique, agréé par le Service des Poids et Mesures, compte le lait aspiré et délivre également une fiche enregistrant chaque jour le résultat et le totalisant au maximum tous les seize jours.

 

Enfin, et toujours automatiquement, un prélèvement est effectué, classé et répertorié pour contrôle au laboratoire strictement dans l'état du lait au moment de son arrivée au quai de l'usine.

 

Aussi bien, M. Dubreuil que M. Guignet et leurs Conseils d'Administration, nous ont affirmé que leurs expériences étaient concluantes et leur permettait d'envisager de généraliser totalement leur équipement par cette méthode de ramassage, l'amortissement du capital investi ayant été très sérieusement calculé.

 

 

Ce que sont le compteur volumétrique, l'enregistrement automatique sur fiches et le prélèvement. On voit nettement ici les fiches des producteurs classées dans l'ordre du ramassage.

Nous avons enregistré ces déclarations et nous ne voulons pas nous étendre davantage sur ce que nous avons vu, par crainte de nous laisser aller nous-mêmes à trop d'optimisme. Nous nous contentons donc de reproduire ici un certain nombre de photographies où les légendes vous donneront les détails nécessaires.
Par ailleurs, nous avons tenu à publier, et justement en provenance d'Allemagne et en parallèle, avec une objectivité totale, un article de notre confrère allemand la « Molkerei-und Käserei-Zeitung », donnant, sous Ia plume d'un technicien incontesté, M. Kurze, les résultats obtenus par ce mode de ramassage du lait avec des tanks conçus par la laiterie qu'il dirige.

Enfin, il nous est permis d'annoncer immédiatement qu'au prochain Salon de l'Equipement Laitier, ouvrant ses portes à Paris, le 10 novembre prochain, toute une section sera consacrée à ce problème du ramassage.

La poterie qui s'unifia, fit des progrès énormes de qualité et que les fromageries de camemberts normands considèrent encore comme irremplaçable pour le maintien de la qualité de son lait, subit actuellement un assaut de concurrence « progressiste » considérable.

Qui vivra verra bien entendu, et nous vous engageons toutefois à faire comme nous et à voir tout de suite les positions prises, les solutions proposées et à vous faire une opinion.

Extrait du camion, voici l'élément complet du système de prélèvement au moment du pompage.

En ce qui nous concerne, nous ne vendons rien, mais nous acceptons volontiers de nous mettre « dans la peau » du vendeur si nous croyons qu'il puisse être utile à l'utilisateur de se donner la peine d'étudier aussi sérieusement et plus même encore si possible, en raison du fait que c'est lui qui paie de son bel argent personnel, la nouveauté proposée.

 

C'est ce devoir que nous avons accompli, avons-nous conscience, une fois de plus.

M.J.R. (extrait de « La technique laitière »)

   
                   

- fabrication de fromages maigres

ses beurres :

boites de beurre métalliques

retour