Charente-Maritime 

Fromagerie

de

ROCHEFORT

La Belle Judith

( 17L)

 

historique (1940 - 1970)

La Belle-Judith en 1940

Laiterie coopérative construite en 1940 par l'architecte André Guillon, qui réalise également le cinéma Apollo de Rochefort. En 1947, il réalise aussi le bureau de la laiterie et le bâtiment abritant la mise en bouteilles.

 

En 1949, cette société civile est composée de 115 propriétaires. L

 

La laiterie s' est orientée après la guerre vers le ravitaillement de la ville en lait, en produits frais (fromages blancs, yaourts, petits suisses), et en camemberts.

 

Les camions de ramassage partaient collecter très tôt le lait.

 

Pierre Martineau, employé à la laiterie :

« J'ai été embauché en 1954 comme manœuvre ramasseur, j'avais alors 24 ans. Le matin, j'allais en camion dans les fermes de Rochefort et des environs collecter le lait en bidons. Les tournées étaient très courtes pour éviter que le lait ne s'abîme »

« La laiterie employait une vingtaine de personnes chargées de la collecte et de la production des produits dérivés:

- Lait de consommation

- Camembert avec moins de 45% de matière grasse pour avoir cette appellation,

sinon il s'agissait de fromage

- Fromage blanc «Le Petit Sélectat» en forme d'éclair de pâtissier, emballé dans du papier sulfurisé

- Beurre

- Edam qui nécessitait un long affinage

- Poudre de lait »

Le lait était ensuite pasteurisé à la laiterie, et versé dans des bouteilles de verre vers 1957-1958, puis sous poches plastiques.

 

La production est livrée en camion pour les détaillants de la région rochefortaise, et expédiée par train pour les destinations plus lointaines.

Camions de ramassage Berliet devant la laiterie vers 1960.

 

« La concurrence était rude alors entre la laiterie de la Belle Judith et celle du Quéreux. »

 

En 1966, suite à la création de l'UCLA (Union des Coopératives Laitières de Surgères), la laiterie devient un centre de collecte du lait. Les fabrications sont centralisées à Surgères.

 

Pierre Martineau :

« J'ai été promu contremaître et chef du personnel en 1966. A cette époque, il n'y avait plus de fabrication à la laiterie, qui était devenue un centre de ramassage du lait. De 1970 à 1984, j'étais chargé de visiter les agriculteurs pour les initier aux nouvelles lois sur le lait. Je me suis occupé des quotas laitiers dans les bureaux de Surgères de 1984 à 1986. Puis ce fut la préretraite ! Malgré une fin de carrière difficile, je me souviens d'une ambiance très agréable, celle d'une bande de copains ! »

 

En 1968, une partie du site est louée à l'usine Yoplait d'Aytré, qui y installe un dépôt.

 

En 1970, la laiterie de La Belle Judith ferme. Les collectes de lait par camions citerne vont ensuite directement à la laiterie de Surgères.

En 1977, Jacky Fuzeau, professeur au Conservatoire de Musique de Rochefort, achète des locaux à la laiterie. Il ouvre un bar de nuit dans la rotonde qui abritait les anciens bureaux de la laiterie.

Un an plus tard, Jacky Fuzeau ouvre un dancing où l'on se divertit au son du disco. Ici, l'orchestre de Jacky Fuzeau « Les vétérans ».

En 2005,  la discothèque « Guinguette 2000 » a fait son temps à la Belle Judith et doit fermer.

   

En 2012, les bâtiments laissent la place à un complexe de logements collectifs et de maisons basses.

sources : Pierre Martineau, J. Fuzeau, Archives Départementales

de la Charente-Maritime, M. Gousseau, E. Delpierre

Ses camemberts:

 

2 étiquettes existantes

 

Cette fontaine monumentale se situe sur la place Colbert de ROCHEFORT. La fontaine est surmontée d'une sculpture de Bourguignon représentant la Charente et l'océan mêlant leurs eaux.

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3 ét. 3 ét. 5 ét.
Ses autres fromages:

Il a existé aussi une petite production d'édam

vers 1950-1954

Divers:

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bouteilles de lait sérigraphiées et yaourt en verre

objet publicitaire offert par la laiterie

étiquette cartonnée

 

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