Charente-Maritime 

Fromagerie

de

SAINT-NAZAIRE-SUR-CHARENTE

( 17N)

historique

Ses camemberts:
         
Vache1-17N.jpg (69404 octets) Homme1-17N.jpg (74452 octets) Femme1-17N.jpg (71985 octets)
4 ét. 2 ét. 3 ét.

Ses autres fromages:
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2 ét.

          SOUBISE Charles de Rohan (1715-1787), prince de Soubise eut une carrière fulgurante : capitaine à 18 ans, brigadier à 25, maréchal de camp à 28, cet aide de camp, intime de Louis XV et protégé de madame de Pompadour fut lieutenant général en 1748.

          À la fin de l’année 1757, Soubise est à la tête de l’armée française opérant dans l’Empire. Le 5 novembre, à l’annonce d’un retour offensif des troupes prussiennes de Frédéric II, le maréchal de Soubise et les contingents d’Allemagne du Sud, dirigés par le prince de Hildburghausen, se regroupent et s’établissent sur une colline en face de Rossbach dominant la rive gauche de la Saale : 24.000 Français d’assez bonnes troupes, mais indisciplinées et 31.000 Allemands, masse incohérente, formée des contingents de trente ou quarante princes de l’Empire.

          La position est si favorable que le roi de Prusse, qui ne dispose que de 25.000 hommes ne peut espérer les en déloger de front et renonce à attaquer. Il entame un repli et cette apparente retraite inspire à Hildburghausen le malencontreux projet de l’envelopper par la gauche en lui coupant ses communications. Une fois le mouvement bien dessiné, Frédéric renverse l’ordre de ses régiments et, au moment où les alliés se flattent de le surprendre en pleine marche, ils se font eux-mêmes attaqués de tête et de flanc.

 

          Ce retour offensif provoque la panique dans le contingent allemand. Les soldats des cercles lâchent pied et entraînent une partie des Français. Soubise se montre incapable de coordonner l’action de ses forces. Les survivants se regroupent dans la débâcle et tiennent jusqu'à la nuit. Ils ne se mettent en retraite qu’après avoir perdu presque tous leurs officiers.

          Finalement, avec six bataillons d’infanterie et trente escadrons de cavalerie, Frédéric II met hors de combat ou capture 10.000 adversaires, s’empare de 67 canons, de 15 étendards et de 7 drapeaux. Soubise n’a pas eu le commandement en chef mais s’est néanmoins conduit comme en écolier. Il a beau vaincre l’année suivante une armée de Hessois et de Hanovriens, il demeure pour jamais le vaincu de Rossbach.

          L’annonce de ce désastre est l’occasion, en France, de se moquer de l’incapable favori de la marquise de Pompadour  comme dans ce pamphlet vengeur :

 

« Soubise dit, la lanterne à la main,

J’ai beau chercher ! Où donc est mon armée ?

Elle était là pourtant hier matin.

Me l’a-t-on prise, ou l’aurais-je égaré ?

 

Prodige heureux ! La voilà, la voilà !

ciel ! Que mon âme est ravie !

Mais non, qu’est-ce donc que cela ?

Ma foi, c’est l’armée ennemie. »

 

 

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