Souillac

La laiterie fonctionna à pleine activité en 1958 (25 à 30 personnes y travaillaient), et fut cédée en 1959 à la proche laiterie coopérative de Chadenac la même année.
La laiterie de Souillac devint centre de collecte jusqu'en 1974, toujours sous la direction de la laiterie de Chadenac qui reprit la fabrication du Parapluie Rouge.
Le quai de réception du lait actuellement visible est bâti à cette époque. Le transport du lait s'effectuait par semi-remorque jusqu'à l'usine de Chadenac.
La collecte de lait était de 250.000 litres par mois au moment de l'arrêt du dépôt de ramassage en 1974. Les 6 laitiers furent dirigés vers la laiterie de Chadenac, après aménagements des circuits de ramassage.


		1910 - 1974

	Fromagerie industrielle créée vers 1910 par J. Roudier et C. Cardinal. L'atelier de fabrication porte la date de 1912 et les initiales RC : "Roudier-Cardinal".


- Période "J.R." puis "I.R." (1910 - 1925)

	Jsmaël Ernest Roudier est né le 2 avril 1865 à Thénac (Charente-Maritime). Il exerce le métier de "géomètre propriétaire". Il se marie le 8 décembre 1891, à Villars-en-Pons avec Anaïs Joséphine Cardinal, née le 29 juillet 1868 à Villars-en-Pons. Jsmael Roudier et Anaïs Cardinal vont mettre au monde une petite Alice Roudier le 18 mars 1898 à Villars-en-Pons. Jsmael Roudier (Ismaël Roudier) s'associe avec son beau-frère Camille Cardinal pour lancer leur fromagerie. Au recensement de 1911, Ismaël Roudier a 46 ans et exerce la profession de « fabricant de fromage » à Villars en Pons, quartier de Souillac.

	En 1911, huit personnes travaillent déjà à la fromagerie : Louis Richard, Anna Richard, Armand Richard, Emilienne Reuil, Marie Gombeau, Ernest Bonnevin, Anaïs Roudier, et Ismaël Roudier.

				La production laitière augmentant, une salle fut bâtie en 1912. Ce fut le départ d'une unité de fabrication de fromages avec l'apport des productions de lait du voisinage. Le beurre constituait la matière première commerciale, les sous produits comme le petit lait servant de nourriture aux animaux tel que le porc. Une porcherie fut donc construite plus tard pour l'engraissement de ces animaux, constituant ainsi un apport substantiel dans la rentabilité de cette entreprise. Une partie du lait entier était utilisée pour la fabrication de fromages à pâtes molles. Une grande porcherie est édifiée vers les années 1915, Mr Martinet en était le propriétaire.Le 26 août 1919, Alice Roudier se marie à Villars-en-Pons avec Henri Raoul Martinet (1892-1972) venant de Caudrot (Gironde), appelé "Raoul Martinet". Ils auront 2 enfants : - en 1920 : Marguerite Martinet - Paul Ismaël Martinet En septembre 1925, Ismaël acquiert le fond de commerce d'une fromagerie à Fondevine (Mortagne-sur-Gironde).


- Période "R. Martinet" (1926 - 1953)

				En 1926, Ismaël Roudier a 61 ans. Suite à des accords entre la famille Roudier-Cardinal et Martinet, la gestion de l'entreprise passe à Raoul Martinet (le gendre) et vers 1950 à son fils Paul Martinet.

	Le 10 octobre 1928, le frère cadet d’Anaïs : Camille Cardinal (né en 1885) dépose à Jazennes la marque du camembert « Le Délicat » représentant un pêcheur.

	année 1929					année 1934


	Durant la guerre, du "fromage maigre" à 0 % de matière grasse y est fabriqué. D'autres étiquettes sont créées, sous des présentations différentes afin de faciliter la commercialisation. Les bâtiments sont agrandis peu à peu avec un premier prolongement de l'atelier primitif, la construction d'une fromagerie, d'un atelier de conditionnement du fromage, puis celle d'une chaufferie. Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1941 vers 2 heures du matin, un incendie se déclare à la laiterie. L'incendie a démarré dans une pièce située au centre de l'usine, où se préparent les fromages de camemberts, située au rez-de-chaussée. Le sinistre se répand rapidement au premier étage où se trouve une réserve contenant 45.000 fromages de camemberts. L'arrivée des pompiers de Pons ainsi que les secours immédiats du voisinage permettent de réduire assez rapidement l'incendie. Après enquête, tout acte de malveillance a été être écarté. L'incendie a été provoqué par un poêle, se trouvant dans la salle de préparation des fromages, qui en assure le séchage.
	En 1945, Paul Martinet va prêter l'un de ses camions aux F.F.I., lors de l'attaque de la poche de Royan La Courbe. Les Allemands l’ayant appris, Mr Martinet et sa famille dûrent émigrer en Uruguay précipitamment. Il s'agissait d'une question de vie ou de mort en ce temps là.






		année 1951


- Période Morin – Guerry (1954 - 1959)

	C'est à cette époque que la laiterie fut reprise en 1954 par la Société Morin-Guerry qui l'exploita plusieurs années.


	Jacques Morin (1901-1974) naît dans les Deux-Sèvres. Il va exercer diverses professions, comme minotier, fabricant de charbon de bois, exploitant forestier, cultivateur, et industriel. Il se marie le 18 avril 1925 à Brioux-sur-Boutonne (79) avec Odette Adrienne Fenioux (1903-1984). Deux enfants vont naître de leur union : - Jacqueline Louise Léontine Morin, qui épousera Jacques Marcel Guerry (1921-2015) originaire de Clavette (17) - René Jacques Morin, qui épousera Simone Renée Tanchoux Il se remarie le 26 juillet 1947 à Paris avec Marguerite "Maggy" Maximilienne Victorine Sauniac (1925-2009). Ils auront une fille : - Chantal Morin, qui épousera Alain Rajoelison					Marguerite Sauniac (1925-2009) : Ses parents sont originaires de Charente-Maritime, Rochefort pour son père, et Saujon pour sa mère. Dès septembre 1944, Marguerite se retrouve à Paris et travaille chez Maggy Rouff, grand couturier situé au 136 avenue des Champs Elysées. Elle va travailler pour lui jusqu’au 30 juin 1947 Un mois plus tard, elle se marie à Paris avec Jacques Morin, industriel, de 25 ans son cadet, rencontré à Paris. On peut imaginer que Marguerite n’a pas été étrangère au projet de déménager en Charente-Maritime et de reprendre une industrie telle la fromagerie de Souillac.

	En 1953, le domicile de Jacques Morin se situe à Château d’Ozan à Étrechet (36) Jacques Morin arrive à Souillac en 1954 et reprend la direction de la fromagerie en s’associant aussitôt à son gendre Jacques Marcel Guerry, d’où la mention affichée sur les étiquettes de fromage de l’époque : « Sté Morin-Guerry ».




				Marguerite Morin (née Sauniac) aurait parait-il servi de modèle (source : Chantal Rajoelison)
"Le parapluie rouge" est relooké. Il est désormais imprimé en offset.

	Marguerite et Jacques Morin, du temps de la laiterie				Chantal et Jacques Morin

	La laiterie fonctionna à pleine activité en 1958 (25 à 30 personnes y travaillaient), et fut cédée en 1959 à la proche laiterie coopérative de Chadenac la même année. La laiterie de Souillac devint centre de collecte jusqu'en 1974, toujours sous la direction de la laiterie de Chadenac qui reprit la fabrication du Parapluie Rouge. Le quai de réception du lait actuellement visible est bâti à cette époque. Le transport du lait s'effectuait par semi-remorque jusqu'à l'usine de Chadenac. La collecte de lait était de 250.000 litres par mois au moment de l'arrêt du dépôt de ramassage en 1974. Les 6 laitiers furent dirigés vers la laiterie de Chadenac, après aménagements des circuits de ramassage.

		Les camions Citroen "type 55" de ramassage de lait dans les années 60
	Depuis, les locaux de Souillac ont été aménagé en logement et la porcherie a été partiellement détruite. On retiendra surtout qu'une femme assise en amazone sur une mule fit la renommée de cette laiterie. La marque "Le parapluie rouge" exista jusqu'en 2012 sous l'égide du groupe laitier GLAC de Surgères, puis Lescure à Claix.

			"LE PARAPLUIE ROUGE" (Historique 1912-2012)



			11 étiqs



Ses autres fromages:

		thème des parapluies
	4 étiqs Morin-Guerry

Divers:


				briquet