Charente |
Laiteries fromageries de CHARMÉ |
historique | |||||||||
Suite à la crise phylloxérique de 1865 à 1875 les
habitants de Charmé se sont adaptés et tournés bizarrement vers le
topinambour. Après fermentation dans les alambics charentais que les villageois possédaient déjà, ils pouvaient le distiller par le principe de la double distillation qui remonte à 1655. Cela donnait un alcool de qualité qui, vieilli dans les fûts de chêne, donnait un alcool apprécié par les acheteurs précédemment intéressés par le cognac. Il faut 1500 kilos de topinambours pour obtenir un hectolitre d'eau-de-vie. Aussi, les déchets de la distillation sont consommés par les bovins, comme la plus grande partie de la récolte des champs de topinambours. Ainsi cette contrée devint une véritable région d'élevage qui prit un véritable envol dû à l'arrivée de migrants venus de Vendée et du nordet du nord des Deux-Sèvres, très compétents en matière d'élevage. En 1950, Charmé compte encore 600 vaches laitières. A la fin du XIX° et au début du XX° siècle, il a existé plusieurs laiteries sur Charmé. |
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D'après les écrits de Jean Bournier, avant la guerre de 1914, les parents de Paul Brunet avaient ouvert une laiterie (laiterie 1). | |||||||||
En 1920, Abel Guignaud et son épouse née Brunet, décident de mettre une laiterie en route dans les dépendances de leur habitation (laiterie 2).
Puis l’affaire prenant rapidement de l'extension, ils s’installent dans des locaux beaucoup plus vastes, la propriété actuelle de Gérard Clergeau (laiterie 3).
En 1930, M. Guignaud décide de prendre du recul et cède son entreprise à M. Fonteny. |
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En juin 1936, le journal de Ruffec nous informe que le
fromager Alfred Léonel Fonteny, habitant au hameau de Berry à Charmé, fait
faillite. Sa fromagerie est proposée à la vente en adjudication en un seul lot : |
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Il semble que ce soit la "Laiterie Industrielle Charentaise" qui en devienne
propriétaire. Cette société change plusieurs fois de nom, elle devient "Laiterie
Fromagerie Industrielle Charentaise" puis la S.A.L.I.C. (Société Anonyme des Laiteries
Industrielles de Charmé). Elle est dotée d'une écrémeuse Alfa-Laval, d'un pasteurisateur "Pillet" 2000 l.h, d'un compresseur "Sulzer" 15.000 frigories h. En 1953, la laiterie traite 900.000 litres de lait, et exporte son beurre extra-fin sur Paris, Angoulême, Limoges. On y fabrique des camemberts "Aux trois étoiles", marque semble t'il déposée, mais non trouvée à l'INPI. |
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Camembert "Aux trois étoiles" de la "laiterie fromagerie industrielle charentaise" à Charmé |
La laiterie Industrielle Charentaise dans les années 1930 |
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A savoir, un camembert inspiré de la marque ci-contre et se dénommant "Les trois étoiles" est commercialisé dans les années 30-40 à Vars (Charente). | |||||||||
En 1951, M. Garrandeau A. dirige l'entreprise SALIC, qui ne fabrique plus de camemberts mais des fromages de chèvre Sainte-Maure. | |||||||||
encart publicitaire de 1951 |
la S.A.L.I.C. en 1954 |
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Edmond Guéret, qui désirait des envies de concret, décide d’ouvrir une laiterie le 1er septembre 1934 dans ses dépendances près de la route de Moussac. Il s’installe dans la propriété Guignaud secondé par Simone et James, ses deux enfants (laiterie 4). | |||||||||
Louis Raynaud, est né le 19 janvier 1905 à Charmé. Il est
le fils de Auguste Raynaud, marchand de porcs à Roussillon, commune de
Charmé, et de Maria Giraudaud. A 22 ans, Louis est cultivateur et se marie le 1er août 1927, à Charmé,
avec Marie
Augustine Eléonore Vigner, née le 5 mai 1908, fille de Jean Prosper Vigner et
Augustine Lambert, propriétaires du moulin de Berlingant. Vers 1935, Louis Raynaud et Prosper Vigner, les deux beaux-frères, ouvrent chacun leur laiterie (laiteries 5 et 6). |
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1943 |
Moulin de Berlingant et Laiterie Raynaud |
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Au bout de 8 années d'activité, et devant de nombreuses
difficultés dont une concurrence laitière sur Charmé, en avril 1943, M. Louis Raynaud vend son fond
de commerce de Laiterie Beurrerie Fromagerie avec tous les éléments
corporels et incorporels (exemple: dépôt de marque) qui en dépendent. Il est étonnant ensuite de retrouver des publicités mentionnées "Laiterie Raynaud" en 1951 et 1952. Louis Raynaud, qui a vendu sa fromagerie, semble s'être lancé dans diverses ventes de beurre, fromages et caséine. Agé de 45 ans en 1951, il a du continuer une activité de commercial. |
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1951 |
1952 |
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Ainsi, jusqu’en 1954, Charmé aura connu plusieurs laiteries, dont 3 qui fonctionnèrent en même temps. | |||||||||
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