Historique : 1907 - 2014
puis Poitou chèvre : depuis 2016
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Depuis longtemps, dans la région, les
cultivateurs pratiquent l'élevage de la chèvre, en améliorant constamment
la race, surtout au point de vue laitier. La contrée convient, d'ailleurs,
particulièrement bien ; le sol est calcaire, très perméable, la couche de
terre arable est assez profonde. La culture du blé est assez intensive et,
comme prairie artificielle, le sain-foin s'y développe très bien, ce qui
donne des pâturages excellents pour lesquels la chèvre à ses préférences.
1897 : En ce mois de mai, le pasteur Eynard arrive à Bougon. Dans ses
promenades à travers la campagne, il trouve qu'il n'y a pratiquement pas de vaches. Par contre les chèvres sont nombreuses.
Les fermières vendent leurs fromages sur feuilles d'arbres, au marché de
la Mothe, à deux commerçants Thouarsais. De part leur quantité achetée, le
pasteur constate avec rage, l'exploitation outrageuse que font ces deux
acheteurs sur le dos des paysannes.
Les laiteries coopératives qui étaient
créées dans les Charentes et les Deux-Sèvres donnaient de remarquables
résultats. S'inspirant de cette idée, Monsieur Eynard, Pasteur à Bougon,
pensa que la coopérative pouvait également s'appliquer à la fabrication du
fromage de lait de chèvre. Dans cette région riche en lait de chèvre, une
coopérative permettrait aux éleveurs d'en
tirer un meilleur profit.
Après plusieurs années d'efforts à organiser des conférences à ce sujet,
il recueille environ 200 adhérents, regroupant 1.000 à 1.200 chèvres.
Aussi il trouve des collaborateurs, et visite de nombreuses fermes pour persuader ces braves
gens à adhérer à son projet. |
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1906 : Il organise une réunion. Une poignée de cultivateurs se retrouvent dans la salle de la
petite mairie de Bougon, le 8 avril. La décision est prise de créer une
fromagerie, qui prendra pour nom : "Fromagerie Coopérative de la Mothe".
On forme le bureau. M. Eynard accepte la présidence ; M. Clerc, le maire
de la commune et M. Ouché, le premier magistrat d'Exoudun, deviennent
vice-présidents. Le secrétariat est confié à M. Godard de "Loubigré". La
direction est confiée à M. Barberon.
La
séance se poursuit dans la bonne humeur, mais bientôt la première
difficulté survient. Les sociétaires d'Exoudun veulent construire la
fromagerie chez eux et ceux de Bougon dans leur bourg. Le pasteur, secondé
par l'instituteur du village M. Girard et celui de Salles M. Marsault
s'emploient à calmer l'assemblée et à résoudre le problème. L'usine sera
bâtie à Bougon, au centre du rayon de ramassage .
Puis contre toute attente, le tout
nouveau secrétaire annonce sa démission, suite à la désignation des
laitiers. |
Détail de l'étiquette
"Le Tumulus". Représentation de la laiterie, implantée
au coeur de la vallée du Bougon, petite rivière
alimentant la Sèvre Niortaise. |
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1907 : Enfin tout s'arrange, et le
17 avril, les bâtiments ouvrent leurs portes.
Les
laitiers effectuent la première tournée, Edmond Pothet fait le secteur de
Bourleuf, son village d'origine, puis va sur Loubigné, Javerzay, La Roche,
et Bougon. Honoré Perron de la Roche d'Avon passe à Thorigné, Avon, la
Roche d'Avon, Parandeau et St-Martin. M. Rossard de St-Martin de Pamproux
ramasse sur Pamproux, les Moulins, Salles et Bougontet. Ils reviennent
parfois sans la quantité prévue.
Les
agriculteurs, méfiants, ne s’engagent pas pleinement, et préférent
attendre pour voir. |
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Voici une anecdote à ce propos.
Gabriel Nocquet qui habitait à "Lussaudière de Sepvret" quand il se
rendait à l'école, s’arrêtait dans les fermes où le lait n'était pas
ramassé. Son père, fervent partisan de la laiterie, lui recommandait de
dire en passant : "Donnez votre lait". Il s'entendait souvent répondre : "
Pas chette année, l'an prochain si o marche !"
En
juin, M. Eynard, considérant sa mission terminée, rend son mandat. Il est
nommé président d'honneur. M. Julien Bailly devient le nouveau président.
Le
29 décembre, la fromagerie reçoit sa première récompense pour la qualité
de son chèvre. Une médaille d'or, attribuée par le jury de l'exposition
agricole de Melun, vient couronner ses efforts. |
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Après s'être heurté à la résistance des cultivateurs à adhérer, d'autres
difficultés surviennent. L'expérience manque, et le produit est compliqué
à élaborer. Le fromage de chèvre fermier voyageant mal, le directeur de
la laiterie, qui avait, lui, bien voyagé, a l'idée de fabriquer un fromage
emballé dans une boîte en bois.
Mais il ne s'agit pas simplement d'une
mise en boîte, mais bien d'un nouveau produit : différent d'un camembert,
dont il s'inspire et reprend la forme, mais qui est de type lactique, avec
une coagulation lente de 24 heures, sur feuille et fermier (le fromage à
feuille). Alors que le chèvre-boîte est un fromage de type présure, à
coagulation rapide en une ou deux heures.
Du coup, les adhérents sont
efficaces et la fabrication bien étudiée.
Aussi, comme les autres
laiteries sont déjà bien implantées, il faut trouver une nouvelle
clientèle pour pouvoir écouler les produits à un prix rémunérateur. Un
"pôle vente" s'en charge. Et les bons résultats donnent pleinement
satisfaction aux sociétaires. |
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1908 : Cette année reste dans la mémoire des Bougonnais comme une année
catastrophique. En octobre, des milliers de fromages sont envahis par des
vers. On doit détruire, à contre-cœur, toute la production.
La situation financière en subit les conséquences. Les tournées
temporairement suspendues, les sociétaires ne peuvent plus recevoir
d'argent. M. Eynard subit de violentes attaques, tenu pour le responsable
de leurs malheurs, les paysans s'en prennent à lui. Il doit partir.
Le président M. Bailly, propriétaire et conseiller municipal, reçoit la
médaille d'Officier du Mérite Agricole.
De
1908 à 1912, le poste de direction est assuré par le maître-fromager M.
Bernelas. La fromagerie, quand à elle, reçoit la médaille d'Argent
Grand Modèle au Concours Général Agricole de Paris.
1909 : La
coopérative récidive et reçoit aussi la médaille d'Argent Grand Modèle au
Concours Général Agricole de Paris.
1912 : La coopérative, parvenue à
se sortir de ses difficultés, on commence à reconnaître que le brave
pasteur avait vu juste. Le 17 mars sur la proposition de M. Marsault, une
motion de reconnaissance envers le fondateur, recueille un avis favorable.
Cette année marque aussi un
tournant important dans l'histoire de Bougon, une arrivée ! |
Camembert "Le Bougon".
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"Fromage de La Mothe - Première usine
fabricant les fromages de chèvres d'après les procédés scientifiques". |
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En 1912, l'arrivée d'un homme à la direction de la laiterie, va la
révolutionner.
Il
s'agit de Frédéric Barot.
Il nait à Bougon le 8 mai 1883. En 1906,
lors d'une permission, il rencontre le pasteur Eynard.
Celui-ci le pousse à entrer dans une école, pour apprendre la fabrication
des fromages. Le 1er avril 1907, il entre à l'École Nationale de
l’Industrie Laitière de Mamirolles dans le Doubs. Un an plus tard, le
directeur le recommande à un industriel de Frétigny, en Haute Savoie, pour
la mise en route de son usine. Pendant six mois il fabrique du port-salut.
Puis ce sera du grand brie à Remennecourt, dans la Meuse, dans une vaste
propriété appartenant au cousin de Raymond Poincaré. Il y reste quatre
ans. Ensuite il part à la fromagerie de St-Nicolas-de-Bourgueil, dans
l'Indre-et-Loire pour se parfaire à la technique du camembert. Et en cette
année, c'est le retour au Pays. Frédéric Barot sera décoré en 1939
chevalier du mérite agricole, puis officier en 1951. |
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Dès
le début, Frédéric Barot rationalise la production en adaptant la technique du
camembert, au lait de chèvre. Un produit original va naître : "Le
camembert de chèvre Bougon".
La
laiterie de la Mothe-St-Héray prévoyant de produire des fromages, Bougon,
pour éviter toute confusion, change de dénomination. Désormais, on déguste
du chèvre "La Mothe-Bougon". |
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Etiquette "Fromage de La Mothe Bougon". |
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Un
essai de fusion est proposé mais sans suite.
Le
savoir faire du maître-fromager prévaut pour obtenir un produit de haute
qualité. Il s'y emploie avec zèle, surveillant le temps, la direction du
vent, le moment propice pour ouvrir ou fermer les fenêtres des hâloirs.
1919 :
Le rayon de ramassage s'étend.
Un agrandissement à la construction est
nécessaire.
1920 : Une épidémie de fièvre
aphteuse ravage le cheptel caprin. M. Delargarde et Frédéric Barot partent
à St-Marcellin, en Isère, et achètent des chèvres blanches. Ces dernières
arrivent en gare de Pamproux, et réparties entre les sociétaires. La
fromagerie est une nouvelle fois sauvée.
1921 : La fromagerie s'avère trop petite. On l'agrandit. Les travaux
commencent. On construit une beurrerie, un quai et une route qui fera le
tour de l'usine.
1927 : M. Julien Bailly interrompt
son mandat de président après vingt ans de services. M. Eugène Guionnet
lui succède.
La beurrerie qui vient d'être
terminée, reçoit ses premiers litres de lait de vache, en ce mois de
septembre. Jusqu'à cette date, Bougon et la Mothe collectaient sur la même
zone, l'une prenant le lait de vache, l'autre le chèvre.
Les 120 litres récoltés le premier
jour, deviennent bien vite 1800 litres quelques mois plus tard.
La coopérative ajoute une nouvelle corde à son arc en débutant les
camemberts.
1934 : La fromagerie, devenue trop
exiguë, est agrandie. Une coopérative de céréales est aussi créée, et qui
comprend un secteur de négoce de
grains. Un silo est édifié.
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1934 - Les nombreuses médailles remportées
par la laiterie sont mises en avant. |
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1939 : Le grand concours de la Foire Exposition de Poitiers, décerne à
Bougon sa médaille d'or pour son beurre, et un rappel "Hors Concours" pour
ses fromages de chèvre. Ceux-ci, imités mais jamais égalés, font la
renommée et la célébrité de ce petit village.
1941 : On fonde la coopérative d'approvisionnement.
1947 : Un établissement Avicole est réalisé. |
1934 - Beurre de la laiterie coopérative de
Bougon. |
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Fromage "Le Tumulus".
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Fromage "Le Recherché". |
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Après avoir été "Le Bougon", puis "La Mothe-Bougon", la marque
principale de fromage redevient "Le Bougon". |
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Fromage de chèvre "Le Bougon". |
Étiquette de l'emballage "Le Bougon". |
Camembert "Le Bougon". |
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Fromage Edam "Bonedam". |
1950 : On ne verra plus M. Barot circuler dans les couloirs, avec sa
blouse grise sur ses épaules.
Cette blouse a une histoire. Pendant la grande guerre à Salonique, il
contacte une maladie. A son retour, devenu frileux, il se vêtit de cet
habit. Puis ce fut une habitude, une manie, hiver comme été, il revêtait
sa blouse grise.
Lui qui fut le Grand Bonhomme de la
laiterie fromagerie de Bougon, il prend sa retraite cette année là. La succession est
assurée, son fils Marcel, après des études à Surgères et Mamirolles, prend
la relève.
Les laitiers ramènent 2,2 millions
de litres par an. |
1954 |
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1954 : Le nombre de sociétaires, ainsi que les
troupeaux de chèvres, ont augmenté de telle façon, que la société groupe
sept cents adhérents et plus de trois mille chèvres qui fournissent,
journellement, jusqu'à 6.000 litres de lait par jour.
Cette
association a favorisé, non seulement le développement rapide du cheptel
caprin, mais aussi l'élevage de la vache laitière. Les engrais utilisés à
bon escient dans les terres, par les cultivateurs, ont amélioré celles-ci
à tel point que la vache, qui ne prospérait pas dans la région, se
développe admirablement. Ce qui a obligé l'administration de la société,
pour donner satisfaction aux sociétaires et à la clientèle, à construire
de nouveaux bâtiments pour le ramassage du lait de vache transformé en
beurre et fromage.
On y fabrique le camembert dénommé : "Le
Bougon". Camembert fin rivalisant, comme qualité, avec les meilleures
marques ; et du beurre extra-fin classé parmi les meilleures marques, sur
le marché de Paris, pour sa finesse et son arôme.
La Laiterie de
Bougon expédie ses produits dans la région, spécialement en Poitou, les
Charentes et Touraine, puis sur Paris où ses produits son recherchés. |
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1954 |
1956 |
1954 |
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1958 : De nouveaux travaux
permettent la construction d'une chaufferie, l'aménagement d'un tunnel
sous la chaussée pour rejoindre la dite chaufferie depuis la laiterie, de
plus on décide l'installation de douches, de vestiaires et d'une salle à
manger. Les ouvriers apprécient.
De nouveaux hâloirs sont mis en service.
Ils permettent d'emmagasiner 100.000 fromages. |
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1958 |
1960 : La production journalière
atteint 8.000 unités. 4,5 millions de litres remplissent annuellement les cuves. 50
tonnes de beurre et 3 millions de fromages réalisés prouvent la bonne
santé de l'entreprise.
1962, un
atelier de fabrication de poudre de lait est édifié.
1964
: Une triste nouvelle s'abat sur Bougon. Le 14 mai on apprend le décés de
M. Frédéric Barot à l'age de 83 ans. Une foule énorme assiste deux jours
plus tard aux funérailles. De nombreuses personnalités du monde politique
et laitier conduisent la dépouille mortelle à sa dernière demeure. |
1962 - "Le Bougon" en deux versions (chèvre
ou camembert). |
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1956
-"Le Bougon" s'accompagne de noix et d'un Chateauneuf-des-Papes. |
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Etiquette de fromage "Les Deux Panaches". |
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Etiquette de fromage "Le Bougon". |
1967 : La fromagerie est florissante, la hausse continue. 10.000 chèvres
donnent leur riche laitage.
Un
autre personnage laissa son Empreinte dans la société. C'est Eugène
Guionnet. Ce fut un grand président, qui, avec fermeté et dévouement mais
aussi avec gentillesse, dirigea les travaux du conseil d'administration.
Sa compétence en la matière fut reconnue de tous. Cet homme, né à Bagnault
d'Exoudun le 7 novembre 1884, reste un exemple dans le monde laitier.
Depuis le 18 novembre 1927, jour où il prit les commandes de la
présidence, il sut se faire apprécier par ses conseils judicieux et sa
fidélité à la laiterie.
Depuis quelques années M. Carlouet occupe le poste de la présidence. |
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Etiquette de chèvre "Le Vrai Poitevin" |
Publicité de 1967 |
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1970 : Le site regroupe une
fromagerie, une beurrerie, un commerce d'oeufs, une fabrique d'aliments
pour le bétail, un négoce de céréales et une fabrique de poudre de lait.
1973-76 : Réalisation de la nouvelle fromagerie.
1976 : En mai, M. Carlouet cède son poste au profit de M. Daniel Benoist.
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Etiquette de fromage "Vieux Frère" représentant des moines dans une
abbaye. |
Etiquette de fromage "Bougon". |
Etiquette de fromage "Richard". |
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Etiquette de fromage "Le Bougon". |
Etiquette de chèvre "Chevrita". |
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Etiquette de camembert "Le Chalet". |
Etiquette de camembert "Le Missionnaire". |
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1978 : La nouvelle et moderne
fromagerie commence la production.
1979 : 137 personnes travaillent sur ce
site.
1980-81 : La coopérative connaît
une difficulté commerciale et financière. |
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1981 - Etiquette commémorative du
cinquantième anniversaire des magasins "Prisunic". |
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1982 : Une période d'union se renforce avec La Mothe.
1983 : Les efforts de M. Benoist et le président René Nocquet de la Mothe,
que des liens familiaux unissent, aboutissent à la fusion de "La
Mothe-Bougon". Un nouveau conseil d'administration, réunissant les deux
parties, est formé. A sa tête, on retrouve M. Nocquet et comme
vice-président M. Benoist.
Les
directions respectives se regroupent à la Mothe, et Marcel Barot quitte son
poste. |
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1991 : Bougon se rapproche de
l'ULCPL pour créer "Lescure-Bougon". Depuis, une politique
d'investissements du groupe lui permet de se moderniser. Elle traite 15
millions de litres de lait de chèvre par an, d'où sortent "Bougon" et
"Amalthée", deux fromages à prise rapide.
Quand on demande aux consommateurs la raison pour laquelle, ils raffolent
et apprécient le "Bougon", tous sont unanimes à répondre :
Sa forme "camembert'', la souplesse de sa texture, son goût onctueux et
savoureux, sont inégalables. Ce fromage du terroir, fabriqué selon des
méthodes datant du début du XX° siècle, en fait le
produit le plus demandé et le plus vendu du groupe.
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1997 : Lescure-Bougon lance un procès contre Eurial-Poitouraine (Soignon),
pour concurrence déloyale. L'étiquette du "Bougon" a toujours comporté une
chèvre Poitevine au longs poils bruns. En lançant son fromage au lait cru
de chèvre, Soignon troque sa chèvre blanche contre une chèvre Poitevine.
Imitation déloyale pour surfer sur le succès du fromage "Le Bougon" ?
A la chambre civile du Tribunal de Grande
Instance de Poitiers, les magistrats se sont penchés sur les étiquettes...
et leurs ressemblances.
Cette jolie biquette
figure depuis des décennies aux cotés d'une bergère sur les étiquettes de
"Bougon", marque leader sur le marché des "camemberts de chèvre". Mais
depuis 1996, Le groupe Eurial-Poitouraine en a fait la figure emblématique
de son fromage au lait cru "Soignon". L'étiquetage est en rupture avec les
autres étiquettes de chèvre du groupe, dont les boites représentent des
biquettes blanches. |
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Choix de nature à semer le trouble dans le
choix du consommateur qui fréquentent les rayons où voisinent les deux
fromages, les avocats du groupe Lescure-Bougon Maître Charles Ottavy et
Maître Xavier de Roux notent que d'autres éléments que les chèvres
Poitevines se ressemblent sur les deux étiquettes : Les couleurs utilisées
sur le pourtour (rouge et or), et le cadre en bas de l'étiquette rouge
avec le nom du produit inscrit en blanc... Les avocats soutiennent "qu'en
créant ainsi la confusion entre son nouveau produit et le Bougon,
Eurial-Poitouraine tente de cannibaliser le marché du camembert de chèvre
en profitant de la réputation du Bougon, leader sur le marché et, de ce
fait, commet un acte de concurrence déloyale".
Les avocats soulignent
les effets "très durement ressentis" de cette concurrence : une chute des
ventes de bougon de près de 43%. Ils chiffrent les préjudices du groupe
qu'ils représentent à 17 millions de francs. |
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Représentant du groupe Eurial-Poitouraine,
Maître Lesage-Castel leur reproche de faire tout un fromage d'une chèvre
qui "fait partie du patrimoine régional" et ne peut, à ce titre, "être
confisquée par un seul producteur". Similitude des étiquettes ? "Il y a
peut-être des ressemblances, liées au fait que tout le monde vende du
chèvre" concède Me Lesage-Castel expliquant que son client "n'avait pas du
tout besoin de créer une confusion", pour lancer son camembert de chèvre
au lait cru. "Tous les fabricants de fromages de chèvre représentent une
chèvre sur leurs étiquettes. On saurait difficilement leur en faire
grief." L'avocat d'Eurial rappelle à toute fin utile qu'une coopérative
rachetée ulterieurement par Poitouraine "La Mélusine", vendait en 1955 des
fromages dont l'étiquette présentait une bergere et une chèvre blanche ou
brune. Cette même biquette poitevine est réapparue dès 1972 sur les
buchettes du groupe, ajoute Me Lesage-Castel. Concluant à une tentative de
déstabilisation sur le marché stagnant du fromage de chèvre, l'avocat du
groupe Eurial-Poitouraine réclame à ses adversaires des dommages et
intérêts.
2001 : Plus que 43 personnes sont
employées dans la fromagerie.
2007 : Les fromages Bougon obtiennent la médaille d'or au concours des
saveurs du Poitou-Charentes qui récompense les produits de qualité, le
savoir-faire et la tradition régionale.
2012 : Au mois de juin, les
éleveurs deux-sèvriens dénoncent la décision du groupe laitier Terra Lacta
dont le siège est à Surgères de vouloir faire disparaître la marque. Terra
Lacta souhaite moderniser sa gamme de fromages en les regroupant sous une
même appellation, le Saint-Loup. Alors le Bougon va-t'il pouvoir résister
au Saint Loup?
2013 : La
rumeur du 21 mars annonce la fermeture prochaine de la laiterie. Le groupe
coopératif Terra Lacta envisage de fermer la laiterie historique, une
annonce qui secoue tout le canton et qui s'est répandue comme une traînée
de poudre, tôt le matin, dans tout le canton de La Mothe-Saint-Héray. 57
salariés travaillent à la laiterie. Les quatre
usines du groupe produisant des pâtes molles (Lezay, Chadenac,
Saint-Saviol, Bougon) ne travaillaient pas à pleine capacité, d'où des
prix de revient élevés. |
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La laiterie de Bougon donne son nom sur les
étiquettes de fromages de chèvre en boîte distribués en grandes et
moyennes surfaces, forgeant une véritable identité pour la commune et le
territoire environnant. L'un des premiers Jean-Marie Auzaneau, maire
d'Exoudun, commune qui compte un cheptel de plus de 4.000 chèvres, n'a pas
tardé à manifester sa stupéfaction : "Triste, clame l'élu. Le site de la
laiterie répond aux normes mais pour les grands groupes ces petites
structures ne sont pas assez rentables. On fait tout pour tuer les
campagnes, c'est une spirale mortifère..."
A son tour Caroline
Comte, éleveuse de chèvres au Grand Javarzay à Bougon, présidente de
l'association du Bougon en boîte, se dit "scandalisée" par cette annonce.
D'autant plus surprise que, voilà quelques jours, le directeur commercial
de Terra Lacta lui avait donné des assurances concernant le produit et la
marque. Fabienne Proust, maire de Bougon, a également manifesté son
inquiétude auprès de la direction de la laiterie. En effet, cette nouvelle
alerte intervient après les menaces qui pesaient sur le Bougon en boîte.
En juin dernier, le groupe coopératif avait annoncé son projet de
remplacer les étiquettes du Bougon par celle de Saint-Loup. Un collectif
rassemblant éleveurs et des élus avait manifesté contre ce projet.
La décision de cette fermeture intervient dans le cadre d'un plan de
restructuration présenté du groupe coopératif.
L'usine, trop petite, ne serait plus adaptée aux exigences économiques
actuelles. Un plan de sauvetage est à l'étude pour éviter la fermeture
définitive du site. L'hypothèse d'une reprise du site de Bougon par
la société Poitou-Chèvre, de La Mothe-Saint-Héray circulent |
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Le 14 mai, les employés des sites de Bougon
(79) et de Surgères (17) débrayent pendant toute la matinée pour à nouveau
manifester leur désaccord avec les conditions imposées pour le rachat de
Terra Lacta, leur actuel propriétaire, par le groupe Bongrain, candidat à
la reprise du groupement laitier en grosses difficultés financières.
Bongrain, le leader européen de la transformation du lait, se dit prêt à
investir près de 100 millions d'euros pour le rachat de Terra Lacta qui
possède des unités en Poitou-Charentes et en Vendée. Mais Bongrain entend
imposer ses conditions et une restructuration importante des unités de
transformation du lait pour cette fusion. Le plan de reprise comprend
la suppression de plus de 230 emplois, avec la fermeture des unités les
moins rentables au premier rang desquelles, celle de Bougon dans les
Deux-Sèvres qui emploie une soixantaine de salariés et dont la fermeture
est programmée pour mars 2014. Employés et élus deux-sèvriens multiplient
les actions pour s'opposer à cette fermeture.
Bougon ne ferme pas
mais est repris par Poitou-Chèvre, qui va continuer à fabriquer du
"Bougon". |
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2014 : La mobilisation des salariés, des
élus et des habitants de la commune n'a rien changé et les lettres de
licenciement sont arrivées le 1er avril. |
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2016
: Après
deux années de travaux et de remises aux normes, Poitou-Chèvre SA,
entreprise familiale créée le 1er avril 1990, de
forme juridique SAS
(Société par Actions Simplifiée), reprend l’exploitation
de la fromagerie Bougon, pour se consacrer uniquement aux fabrications
traditionnelles comme le Chabichou, le Mothais sur Feuille et autres
spécialités régionales. |
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Depuis le
1er avril, c'est un événement à Bougon, la laiterie reprend du service.
L'entreprise Poitou Chèvre s'est installée dans les locaux avec ses 50
salariés. Elle a quitté son usine actuelle de la Mothe-St-Héray, devenue
trop vétuste. "Une excellente nouvelle" pour le maire de Bougon, Bernard
Comte. L'activité a repris à la laiterie. Pour l'heure, seule
l'emballage, le conditionnement et l'affinage d'une partie de la
production se fait sur place.
Les premiers fromages de chèvre à
nouveau 100% made in Bougon sortent de l'usine en juin.
Concernant
le célèbre Bougon Boîte, ce produit qui a connu son heure de gloire dans
les rayons de la grande distribution, ce n'est pas à l'ordre du jour chez
Poitou-Chèvre. Mais une poignée de producteurs pensent monter une
coopérative pour relancer un produit qui fait partie de l'histoire locale.
A suivre sur la commune de La Mothe-Saint-Heray... |
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2022 : Poitou
Chèvre propose des spécialités typiques du Poitou comme le Chabichou et le
Mothais sur Feuille, ainsi qu’une variété de fromages de chèvre
traditionnels (P’tit Sainte-Maure, Bonde, Crottins) et originaux (Cœur
cendré, Ovale cendré, Chèvre au Piment d’Espelette, Crottins sans sel
ajouté).
Le lait
est fourni tous les jours par la coopérative laitière Terre Lacta. Une
fraîcheur qui explique en partie la qualité exceptionnelle des fromages.
L'entreprise d'une cinquantaine de salariés peut s'enorgueillir de
nombreuses récompenses : sur 9 fromages présentés au dernier Concours
agricole régional, Poitou chèvre est reparti avec 6 médailles dont deux en
or pour le Chabichou et le crottin. Le Mothais-sur-feuille a reçu quant à
lui la médaille « Super Gold » au World Cheese Awards en 2022 pour sa
saveur exceptionnelle. |
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Tous les fromages au lait frais
entier sont faits à la main, ils sont affinés durant 15 jours avant d'être
livrés à des crémiers sur toute la France et dans les grandes et moyennes
surfaces. Les fromages de Poitou Chèvre sont pour certains exportés
jusqu'au Canada et aux Etats-Unis. Jérôme Tatibouet, responsable de
Poitou Chèvre depuis septembre 2022, espère d'ici 5 ans ouvrir une
boutique sur place à la fromagerie pour développer la vente directe et
répondre à la demande locale.
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Après ses fameux tumulus, Bougon doit sa renommée à la naissance du premier
fromage de chèvre à pâte molle, élaboré en 1907. |
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Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com |
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