Deux-Sèvres 

                   
       

 

Laiterie fromagerie

La Ferme de Loujeanne

"Fayolle"

à BRULAIN

 

       
                   

 

Historique : depuis 1983

     
                   

Nadine et Denis Marbeuf
Michel Marboeuf et sa femme Nadine s’installent à Fayolle en 1983 sur le site de la ferme des parents de Michel, au 2 chemin du paradis, et fondent la fromagerie "La ferme de Loujeanne".

La ferme compte alors 27 ha et 36 chèvres. Au départ, les éleveurs livrent leur lait à la Laiterie Coopérative de La Mothe Saint Héray.

Le troupeau de chèvres alpines s’élève à 150 têtes, logées dans un bâtiment 3 étoiles situé au cœur de la ferme et nourries au foin de raygrass, à l’avoine, au maïs et au lin riche en oméga 3 offrant notamment une résistance accrue aux maladies des chèvres et une meilleure qualité de lait.

1985 : La crise qui secoue la filière et voit le prix du lait de chèvre diminuer incite les éleveurs à orienter une partie de leur production en fromages et vente à un affineur d’une commune voisine.

1987 : Pour tenter de compenser la baisse du prix du lait, les éleveurs construisent une nouvelle chèvrerie d’une capacité de 150 chèvres.

1988 : Michel prend un emploi de technico-commercial à l’extérieur pour permettre un revenu satisfaisant et par contre, le cheptel retombe à 50 chèvres et 17 ha sont revendus pour limiter le travail des champs. L’intégralité du lait est alors transformé à la ferme en fromages frais avec revente à l’affineur.
                   
  1992 : Le cheptel comprend 100 chèvres qui fournissent chacune 950 litres de lait par an. Les fromages frais commercialisés sont alors intégralement des Chabis à la demande de l’affineur. Michel participe, en plus de son emploi extérieur, aux travaux de la fromagerie.

1996 : Après l’arrêt de commande de l’affineur, les producteurs cherchent un nouveau client pour écouler leur production. L’ayant trouvé, ils doivent à présent orienter leur production intégralement vers le Mothais sur Feuille. Ce sont les clients affineurs qui définissent le produit fini qui doit être produit et non l’éleveur.
 
                   
  1999 : Mise aux normes de la fromagerie. Elle se compose de 2 pièces pour le nettoyage du matériel et d’un coin sanitaire, le tout faisant 25m², d’un hâloir de 8m², d’une pièce de moulage et caillage de 32m² et d’un local de vente de 12m².
La fabrication fromagère s’opère tous les jours de la semaine et représente 6h par jour. Ce qui permet d’estimer le travail d’astreinte total de l’exploitation à 10h30 pour tous les jours de la semaine (hors travaux de saison, travail de comptabilité et vente au détail).

2004 : Le fils Denis s’associe à ses parents et développe la vente en direct à domicile, à la boutique de la ferme, ainsi que sur les marchés et foires de la région.

2008 : Michelle, une salariée, est embauchée.
 
                   
  Les fromages de la Ferme de Loujeanne sont obtenus grâce à une fermentation dite "de pied-de-cuve", méthode traditionnelle à laquelle les Marboeuf sont attachés.

Différents produits sont affinés dans le hâloir :
- Le Mothais sur feuille, appelé aussi "fromage mou", et déjà présent sur les marchés au XIX° siècle.
- La tomme de chèvre, affinée 4 mois
- Le Morbichèvre, ornée de la fameuse ligne noire de charbon végétale caractéristique du Morbier.
 
                   
                   
       
                   
                   
 
Depuis 2020, Séverine Le Pigeon a repris la Ferme de Loujeanne à Brûlain. Elle élève 160 chèvres de race Alpine dont elle transforme le lait en délicieux fromages, qu'elle vend à la ferme et sur les marchés des Deux-Sèvres.

Après avoir travaillé 18 ans dans la restauration, Séverine Le Pigeon, découvre un élevage de chèvres à reprendre. Elle tombe amoureuse du troupeau de chèvres de race Alpine et reprend l'élevage et la fromagerie. Séverine Le Pigeon apprécie les chèvres Alpine pour leur caractère - parfois un peu têtu - et la grande qualité de leur lait, il est riche et idéal pour faire du fromage. Pendant un an, elle apprend les techniques fromagères.

Son conjoint, Emmanuel Audureau, éleveur de vaches, la rejoint sur l'exploitation en octobre 2021 pour conduire l'élevage, alors qu'elle est se concentre sur la transformation du lait. Séverine Le Pigeon ne fabrique que des fromages lactiques, elle propose 7 formes avec différents affinages de fromage de chèvre. Elle aromatise des fromages frais avec différentes épices, ce qui fait une belle offre d'une vingtaine de fromages aromatisés. La fromagerie fabrique des yaourts toutes les semaines et de juin à août, la fromagerie fabrique une tome à pâte pressée.


Séverine Le Pigeon, amoureuses de ses chèvres...
 
                   
 

2022 : Avec Mathis en apprenti et Sébastien en salarié, l’exploitation a trouvé sa vitesse de croisière. La production de mothais, lingots, cabris, bûches, tomes, yaourts continue.
"C’est peut-être cucul de le dire comme ça, mais ces chèvres, je suis tombée en amour pour elles, ce sont mes fifilles. Je prendrai ma retraite en paysanne, c’est devenu ma vie", sourit aujourd’hui Séverine. Avec un méga coup de cœur pour "la polyvalence que demande ce métier qui doit encore se féminiser".

 
                   
 
Emmanuel Audureau devant son stand.

2023 : La ferme de Loujeanne reçoit trois médailles de bronze pour son marbré, son Mothais blanc et son yaourt, au salon international caprin de novembre au parc des expositions de Niort. C'est une reconnaissance de la profession, notamment pour le marbré dont Emmanuel est fier.

"Nous avons réalisé une création avec le marbré de Loujeanne. Il est vraiment de chez nous. Un brevet a été déposé. C’est un fromage très blanc avec des éclairs noir. L’aspect en bouche est sympathique, il est très goûteux. Nos chèvres alpines nous donnent un lait riche en matières grasses. Nous n’avons pas de terre, les aliments colza-maïs-orge proviennent de la coopérative de Tonnay-Boutonne. En revanche, je fais ma luzerne chez un exploitant qui me prête ses terres. Tout notre lait est transformé en fromage. Nous faisons surtout de la vente directe, sur les marchés et un peu en magasin et en restaurant, explique-t-il.

La production est vendue en direct à la ferme et sur plusieurs marchés de la région comme à Melle,  Aiffres-Prahecq, Aulnay, Fors.

 
                   
         
              Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com
                   
               
                   

retour