Deux-Sèvres 

                   
       

 

Laiterie fromagerie

du Pays des Murets

puis Beillevaire

à LA MOTHE SAINT-HERAY

 

       
                   

 

Historique :

Pays des Murets : 2018-2019

Beillevaire : Depuis 2020 

     
                   
 

2012 : Les premières craintes de la survie de la laiterie de Bougon entraînent la création d’une association "Les Amis du Bougon-boite" pour défendre la survie du Bougon-boîte.

Ce "chèvre-boîte" est connu, non par sa dénomination générique utilisée principalement par les professionnels, mais aussi par les noms de marques qui sont souvent des noms de laiterie : le Bougon, le Saint-Loup, le Mélusine, le Soignon, le Chèvrita, l’Amalthée, le Sèvre et Belle…

2014 : Après la fermeture de la laiterie de Bougon le 1er avril par Terra Lacta, un petit nombre de personnes décide de pérenniser les savoir-faire des producteurs laitiers locaux et des ex-fromagers de Bougon en poursuivant la fabrication de l'emblématique Chèvre-boîte.
 
     
 
Dominique, Hélène, Caroline et Antoine les producteurs, Jean-Marc et Christian les fromagers, Vincent et Paule les consommateurs sympathisants.
Né à une époque où la chèvre était "la vache des pauvres" : le "chèvre-boîte", le premier "camembert" de chèvre, emblématique au point que sa boîte elle aussi appartient au patrimoine régional.

L'aventure réunit des éleveurs de Sanxay, côté Vienne ; d'Exoudun ou Soudan, côté Deux-Sèvres ; d'anciens salariés de la laiterie de Bougon, fermée en 2014, comme Jean-Marc Mazin ou Christian Gibault, vingt-huit ans de carrière ; de simples consommateurs comme Paule Pairault, sage-femme à la retraite, ou Vincent Furstoss, qui travaille à l'institut national de la recherche agronomique : "
C'est un petit défi de participer à une structure comme ça. Cela donne au consommateur la possibilité d'utiliser son pouvoir d'achat pour agir.
"

"Les Amis du Bougon-boîte" définissent le nouveau lieu de la coopérative et qui est prêt à investir dans ce projet. La forme juridique de cette nouvelle structure prend la forme de SCIC (Société Coopérative d'Intérêts Collectifs).

Certains salariés et producteurs avaient déjà émis l'hypothèse  d'une nouvelle coopérative à définir,et nous vous avions sollicité pour savoir qui serait prêt à investir.

La réflexion avance et l'étude de la création d'une coopérative est en marche sous forme de SCIC (société coopérative d'intérêts collectifs) composée des salariés coopérateurs (anciens salariés), des contributeurs coopérateurs (producteurs de lait) et de bénéficiaires coopérateurs (consommateurs).
 
     
 

Le projet se veut ambitieux, son activité économique se veut de proximité, en préservant l'identité locale et les ressources. Les fromages sont élaborés avec un lait issu d'un cahier des charges très strict, valorisant le terroir. Son bâti sera à énergies renouvelables, le tout veillant à une faible empreinte écologique.

Des parts dans la coopérative sont proposées pour la valeur de 50 euros la part, pour un maximum de 400 parts par sociétaire.

Un site internet et une couverture facebook donne des nouvelles de l’avancement.

2015 : En octobre est créée la société coopérative d'intérêts collectifs (SCIC) "Fromagerie du Pays Mothais" qui cherche un endroit à aménager.


Malheureusement, l'usine de Bougon, est réoccupée par l'entreprise "Poitou-chèvre" (https://www.poitou-chevre.fr) qui entreprend des travaux de remise aux normes depuis 2014. Il est aussi impossible de reprendre le nom de
"Bougon-boite", car "Bougon" est un nom protégé.

L'association envisage l’installation de la coopérative dans la zone industrielle "Le Verdeil" sur la commune de Ste-Eanne (79800), mais ce sera finalement dans la Zone Artisanale La Grande Plaine à La Mothe St-Héray.

Les fondateurs qui ont le soutien des collectivités, d'une banque et d'une Cigale  ont également fait appel à la plateforme de financement participatif Bulb in town, sur laquelle le projet mothais compte plus de 400 contributeurs, pour un montant de plus de 150.000  € , en dons avec contre parties (dont des fromages)  ou en souscription au capital, avec avantages fiscaux. Cette campagne de financement participatif va bien au-delà des espérances fixées. L’association bénéficie aussi d'investissements publics venant de la région et de l'Europe.

2016 :Les recherches de financements continuent avec aussi des prêts bancaires.

2017 : Les premiers travaux commencent en mai 2017. Les locaux vont occuper une surface de 400 m².

De six salariés au démarrage, il est prévu de passer à quinze dans les cinq ans, et de cinq éleveurs à douze. Objectif dès la troisième année : 1,1 million de fromages fabriqués, 2,3 M€ de chiffre d'affaires. Reste à boucler le financement avec les banques, qui ne se sont pas précipitées pour débloquer des prêts. "Nous n'avons pas la tête de l'emploi, sourit Caroline Lecomte. Nous ne sommes ni des hommes ni des femmes d'affaires. On n'avait pas prévu ce projet dans notre plan de carrière".

 

 
                   

"Le Mi-Chèvre"
2018 : La "Fromagerie du Pays des Murets" ouvre le 13 avril. 1500 fromages sortent chaque jour de la production. La Fromagerie coopérative propose plusieurs gammes de produits sous l’appellation de “Fromages du Pays des Murets” dont le fameux chèvre-boite, le mi-chèvre (et mi-vache) et un fromage au lait de vache. Tous sont commercialisés dans quelques grandes surfaces du secteur, des petits magasins de proximité, et au magasin de la fromagerie. 
"Le Vache"
       

La mascotte trône fièrement devant la fromagerie.
       
 
"Le chèvre"
Le chèvre-boîte, spécialité de Poitou-Charentes, présente les caractéristiques suivantes :
Il a la forme d'un palet de 9 à 11 cm de diamètre et de 2 à 3 cm d’épaisseur aux bords droits. Il pèse entre 150 et 200g (180g en moyenne), mais il existe un "grand format" fabriqué par certaines entreprises et commercialisé au rayon à la coupe, d’un poids de 900g à 1kg.
Sa croûte, de couleur blanche à reflets ivoirés, est fine, légèrement plissée et ridée. Des liserés orangés à rougeâtres apparaissent quand l'affinage est plus long.
Sa pâte est lisse et fine, sans trous, légèrement coulante, fondante et onctueuse.
Le Chèvre-boîte
présente une odeur légèrement caprine nuancée de parfums de champignons et de sous-bois.
Le goût très fin du chèvre-boîte s’achève sur des notes de fruits secs.
Les chèvres sont nourries avec des plantes produites en majorité sur les fermes, leur alimentation respecte le cahier des charges Bleu-Blanc-Coeur, le lait est collecté quotidiennement, transformé le jour même, utilisé cru ou pasteurisé.
A l’origine, ce fromage a été placé dans une boite en bois, pour mieux supporter le transport en train jusqu’à Paris.
 
       
 
Le 22 juin, la Fromagerie du Pays des Murets est inaugurée en grande pompe.
 
     
  Son nom "Pays des Murets" est inspiré des murets en pierre sèche caractéristiques du Pays Mothais qui servaient à retenir les animaux dans les champs. Leurs pierres sont extraites de la terre qui fournit les fourrages des troupeaux.

La fromagerie va aussi produire des chabichous, des mothais, des faisselles, uniquement au lait cru.
 
                   

Le "Fromage frais"

La boutique de la fromagerie

La "Faisselle de chèvre"
                   
 

2019 : En difficulté depuis plusieurs mois, la société coopérative tente de retrouver un repreneur.

En avril, la société est placée en redressement judiciaire et cesse sa production.

L’aventure n’aura duré qu’un an. Dans la première quinzaine du mois de décembre 2019, le Tribunal de commerce de Niort prononce sa liquidation.

"On voulait que nos fromages soient différents, avec du lait de tous les jours, gage de qualité", déclarait le jour de l’inauguration Dominique Guérin, président de la fromagerie.

"J’ai été un ardent défenseur de ce projet, symbole de volonté, de dynamisme et de détermination de toute l’équipe pour la réalisation de cette fromagerie. Ce projet a fait l’unanimité autour de lui pour l’emploi. C’est un événement pour notre territoire", avait expliqué de son côté, Alain Delage, le maire de la commune.

La liquidation de la fromagerie laisse sept salariés sur le carreau. Le passif annoncé est de l’ordre de 2 millions d’euros. Les Fromages du Pays du Muret n’ont pas trouvé leur clientèle avec leurs produits de trop grande qualité et donc trop chers.

Pour Alain Delage, maire de La Mothe-Saint-Heray, "
Il aurait peut-être fallu une politique commerciale plus assurée pour ne pas mettre à mal la trésorerie de la fromagerie."
L'aventure de la Fromagerie du Pays des Murets a tourné court mais il reste encore un espoir de voir la production du chèvre boîte repartir. Beaucoup espèrent en effet qu'un repreneur se porte candidat au rachat de la laiterie à la faveur de la mise en liquidation judiciaire. 
 
                   
                   
       
                   
                   
 
2020 : En septembre, le groupe Beillevaire rachète la fromagerie du Pays des Murets, et décide de continuer l’aventure avec 3 personnes qui officient, et de pérenniser la fabrication sur place du chèvre-boite. Le lait continue d’être collecté tous les jours chez les producteurs situés à moins de vingt kilomètres de la fromagerie.
"Pour redémarrer l’affaire, nous sommes partis sur l’idée de rajouter une technologie supplémentaire à notre gamme, à savoir des fromages au lait cru de chèvre à pâte molle et à croûte fleurie. Il s’agira d’un complément pour notre plateau de fromages", indique Pascal Beillevaire. C’est-à-dire plus de 400 références !
"Il faut mettre la production et la commercialisation en adéquation, et l’on peut s’appuyer sur notre propre réseau", poursuit le dirigeant, à la tête d’une entreprise de 500 salariés, qui dispose de sept ateliers de fabrication, dont la fromagerie de Fontenille (chabichou, mothais sur feuille) ainsi qu’un puissant réseau de boutiques et marchés dans une quinzaine de pays.

 


La fromagerie, située Zone Artisanale La Grande Plaine à La Mothe St-Héray.
 
                   
  Exit la marque Pays des Murets, les fromages sont commercialisés sous l’appellation Saint-Héray dans une gamme qui comporte trois produits, "uniquement en chèvre, on verra ensuite pour le mi-chèvre" : l’emblématique chèvre-boîte à l’effigie de la chèvre, type camembert, ainsi qu’un fromage hexagonal et un brie de chèvre, en grand format.  
                   

Première étiquette du chèvre-boite "Le Saint-Héray" de Beillevaire.

"L'atelier de fabrication des fromages"

Mise en boite mécanique du fromage.
                   
 

Le chèvre-boite Saint-Héray :
Ce fromage éponyme est fabriqué à partir de lait de chèvre, selon une technologie de pâte molle à croûte fleurie. Ce fromage est le témoin d’une tradition fromagère régionale forte. Il nécessite une vraie maîtrise technique empruntée à celle du Camembert. Le Saint-Héray possède une croûte délicatement fleurie et une texture crémeuse. Ses arômes caprins sont typiques.

L’atelier de La Mothe-Saint-Héray est spécialisé dans la technologie spécifique aux croûtes fleuries, une technique habituellement utilisée avec du lait de vache pour la fabrication de fromages type Brie ou Camembert. Elle demande une grande maîtrise à chaque étape de fabrication. Une légère variation de température en hâloir peut avoir un fort impact sur la texture finale du fromage.  

 
     

"Le Grand St-Héray"

"Le Mi-Chèvre"

Le "Six-Pans du Poitou"
 
 
La "Faisselle de chèvre"

Le chèvre-boite "Le Saint-Héray"
                   

On retrouve la mascotte devant la fromagerie.
         
         
         
              Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com
                   
               
                   

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