Historique : depuis 2021
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A 30 ans, Victor Prêt, éleveur de 320
chèvres saanens et 160 brebis vendéennes dans les Deux-Sèvres, a travaillé
4 ans durant avec son cédant. Et il ne regrette rien, car cela lui a
permis d’avoir une maîtrise totale de son exploitation dès son premier
jour d’installation.
"En quatre ans de transmission, on voit toute la gestion : le bon et le
mauvais"
Victor Prêt est officiellement agriculteur, en individuel, depuis un an.
Avec ses cheptels ovin et caprin, à Pompaire, il accomplit un rêve de
gosse. Son projet de reprise s’est inscrit dans le temps long, un atout
selon lui pour mieux comprendre son environnement.
En
plus de sa casquette d’éleveur, Victor Pret est administrateur à la caisse
du Crédit Agricole de Parthenay. Une fonction qui lui permet de soutenir
des initiatives en faveur du monde rural et agricole.
Ses
parents ne sont pas agriculteurs, ses grands-parents non plus, et pourtant
Victor Prêt, 29 ans, a toujours eu l’agriculture comme fil rouge: "Enfant,
c’est le matériel qui m’a attiré, je me suis dit qu’il me fallait au moins
le brevet pour aller en lycée agricole".
Ce que le jeune homme a fait, validant
un BEP agricole à Melle puis un bac CGEA. "C’est lors d’un stage chez un
éleveur laitier que je
suis tombé amoureux de l’animal, puis par extension, des cultures. La
productivité, la technicité, le fait de s’adapter pour réussir un bon
fourrage et soigner ses animaux, c’est passionnant",
décrit-il.
Au
terme d’un parcours très diversifié, Victor a été recommandé auprès d’un
cédant, chez qui il a commencé par faire un remplacement. L’entente est au
rendez-vous, il devient alors salarié, puis parrainé, puis chef
d’exploitation employant son ancien patron.
Derrière lui trône un tableau retraçant en photos son arrivée à la ferme.
La date du 1er janvier 2021 y est inscrite en gros et fait mémoire du jour
où il est devenu le gérant des 180 brebis Vendéennes et des 300 chèvres
Saanen du lieu.
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Victor a commencé par un stage en élevage bovin allaitant, un salariat en
bovin lait, puis en grandes cultures avant d’être ouvrier chez le
constructeur de matériel Monosem.
"J’avais vu partir le troupeau laitier de la ferme où je travaillais. Ça a
été un gros coup dur, j’ai dû faire une pause avec les animaux".
Quelques années plus tard, il retravaille en élevage, d’abord sur un
projet de Gaec qui n’aboutit pas, puis à mi-temps entre deux
exploitations. "J’étais bien mais je n’avais pas la main sur les choses,
et j’avais envie d’avoir des responsabilités".
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Le
stagiaire d’un voisin à Pompaire parle de ce jeune motivé à son patron,
Jean-Marie Passebon. C’est finalement la ferme de cet éleveur que reprend
Victor en quatre ans. "Autant de temps, c’était la transmission rêvée,
surtout pour s’installer en individuel. Six mois de parrainage ne
suffiraient pas. Là, j’ai vu les bonnes et les mauvaises récoltes, les
contraintes sanitaires, etc."
A force d’observation,
l’éleveur a par exemple décalé ses lots
de mises bas : "Avant,
les chèvres et brebis mettaient toutes bas en même temps. C’était beaucoup
de travail et de risques de maladies. Maintenant, les mises bas durent
quatre mois en tout, mais selon une meilleure organisation".
A
cette période de l’année, Victor va d’ailleurs entrer dans le rush des
mises-bas. Pour la mener au mieux, il fait appel au service de
remplacement (SR) 79 qui lui envoie Lucie Gaillard, une employée en CDI
aguerrie à cette mission.
"C’est dommage, je pourrais payer un
salarié mais je n’en trouve pas,
se désole Victor. La conjoncture est
bonne, je vends des agneaux comme jamais vu avant, et la filière lait de
chèvre reste dynamique. Mais trouver quelqu’un de polyvalent et de
qualifié est dur".
Sur ses 56 ha dont 45 en prairies
permanentes, le jeune homme vit enfin son rêve d’avoir sa ferme.
Il estime son autonomie à 75%
(des trèfles violets et de la luzerne sans apport d’azote, un peu de
ray-gras et 10ha de céréales autoconsommées). Ses projets d’avenir :
continuer comme ça, peut-être s’associer mais surtout, dans l’immédiat,
accueillir son deuxième enfant qui devrait naître sous peu.
Cette ferme était la bonne, avec une gestion saine, des outils de travail
en état mais pas surestimés. Il y avait le juste équilibre : de quoi
travailler tout de suite et de quoi améliorer un peu pour l’avenir",
témoigne le jeune éleveur.
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Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com |
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