Historique : 1894 - 1972
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Le 15 Juillet 1894, M. Naslin,
en compagnie d'autres collègues, fonde la laiterie. Elle ouvre à 4km de la
gare. L'eau est fournie par une source. La création de M. Naslin, plaît à
380 autres agriculteurs qui aussitôt y adhèrent.
Le bâtiment principal mesure 22
mètres de long. Il se divise en trois pièces : Le bureau, la salle servant
à l'écrémage du lait et à la fabrication du beurre et la chaudière. Un
puits fournit environ 200 hectolitres d'eau à l'heure. La laiterie
s'équipe de matériel neuf. On peut voir, une locomotive demi-fixe de 8
chevaux, 3 écrémeuses Alfa-Laval à grand rendement, 2 barattes Simon, un
malaxeur automatique avec retourneur, un réchauffeur à lait cylindrique.
42 personnent travaillent à la
laiterie dont Firmin Voisin qui approvisionne la laiterie. M. Diot, le
beurrier, confectionne sa première 1/2 livre de beurre.
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1898 : La laiterie est la première, en
Deux-Sèvres, à s'équiper d'une machine frigorifique, à la grande fierté de
M. Alexandre Chollet, le directeur-comptable.
1900 : 10 laitiers
assurent le ramassage du lait.
A une date indéterminée, le constructeur "Dyle
et Bacalan" installe un système réfrigérant (Hall.) fonctionnant au
CO2.
1905 : Cette laiterie
coopérative remporte le Diplôme d'honneur, à l'exposition de Liège
(Belgique) en mai.
1906 : La
laiterie réitère cet exploit en remportant la médaille
d'argent au concours agricole de Paris 1906. Le président
Eugène Naslin et les vice-présidents, MM. Jacques Bontemps et Constant
Roquier, M. Diot, Louis Defaye, Julien Boinot, viennent féliciter le
personnel de la laiterie pour aussi le Grand Prix d'Honneur obtenu à
l'Exposition Internationale de Milan.
Quatre ans plus tard, 714
cultivateurs fournissent le lait de leurs 2.000 vaches, à la coopérative.
Le beurre fabriqué
est expédié tous les soirs à Paris. |
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20 laitiers cheminent dans la
plaine de la Vallée de Boisne, et ramènent les bidons pleins, aux quatre
salariés de l'usine. Ces derniers participent aux bénéfices, à hauteur de
1,5%, sur le chiffre d'affaires des ventes. lls touchent de 1.600 à 1.800
frs par an. On construit
une chambre à crème, à température constante, avec un seul bac de 20
litres, dans lequel coule la crème, pendant la marche. Cela permet
d'ouvrir les portes le moins possible. |
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Les beurres des Deux-Sèvres, dont
celui de St-Christophe, que beaucoup considèrent comme le meilleur,
jouissent d'une réputation sur le marché parisien. Ils se vendent plus
chers que les beurres bretons et même normands, sauf quelques rares
exceptions pour ces derniers, tel celui d'Isigny.
En 1913, le président Naslin,
toujours fidèle, dévoile les bons résultats enregistrés par la laiterie.
La collecte fut de 3.206.831 litres de lait. Les ouvriers fabriquèrent
170.714 kgs de beurre.
Les ouvriers MM. Louis Defaye et Julien Boinot fêtent leurs 15 ans de
services.
Saint-Christophe, subit, comme toutes les laiteries, les
effets de la Grande Guerre. Les hommes partent au front. Les femmes,
courageuses, font les travaux des champs. Elles s'occupent des vaches et
livront le lait à la laiterie. Elles ont à cœur d’entretenir leur ferme,
comme l'auraient fait leurs époux, Ces derniers, à leurs retours, peuvent
se vanter et être fiers d'elles.
La vie reprend son cours. |
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1934 |
1920 : Le nouveau directeur est M.
François Monnet.
Dans les années 40, le directeur, M. Monnet gère la laiterie du mieux
qu'il le peut. L'occupant réquisitionne tout. Le charbon fait
défaut, et des camions ont été
pris par les autorités allemandes.
Le chauffeur, M. Defayes,
entretient la chaudière.
Le Président, M. Vergnaud, le
Maire de St-Christophe, juge l'année 1945, comme catastrophique, pour la
laiterie et pour toute la région. Après les gelées, la sécheresse
compromet l'équilibre précaire des exploitants agricoles. Les récoltes de
blé et de seigle sont mauvaises. La vigne, dévastée par le gel du début
d'année, ne donnera rien. Les fourrages, à cause de la sécheresse du
printemps, se réduisent à une seule coupe, et les bêtes n'ont pas de vert
à manger. Dans certaines
fermes, les paysans donnent déjà le foin, prévu pour cet hiver, à leurs
vaches. Le manque d'alimentation du bétail, se fait cruellement sentir,
sur la quantité et la qualité du lait. Les pommes de terre et même les
betteraves promettent une récolte en dessous de la moyenne. On s'attend à
connaître des moments difficiles, pour la prochaine période hivernale,
dans quatre mois. |
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1952 : La laiterie ramasse 3,5
millions de litres de lait. M. Voisin, prend son emploi à la laiterie, en
qualité de beurrier.
Pour cette année 1956, les
laitiers collectent 3.542.000 litres. Le nouveau président, M. René
Redien, et le directeur, M. Gadreau, peuvent compter sur
l'approvisionnement laitier des 385 sociétaires de la coopérative. La
collecte journalière atteint 10.000 litres, et la production de beurre
annuelle est de 186 tonnes. |
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1959 : La poudre de lait
commence à être fabriquée par le procédé "Hatmaker". Deux méthodes
permettent sa fabrication. La "Spray" et "l'Hatmaker". Les laiteries,
suivant leurs installations, utilisent l'une ou l'autre. La Spray, est une
poudre grasse, que l'on traite à une température ne dépassant pas 100°. On
y ajoute de l'acide ascorbique, dans le but de retarder l'oxydation de la
matière grasse qui provoque un mauvais goût.
1960 : La direction de la laiterie se voit
attribuer à M. Gaston Daniauld, qui était contrôleur avant cette
nomination.
Le corps de bâtiment d'origine ait été agrandi
de façon conséquente dans les années 1960 par un nouveau quai de réception
du lait, un bureau, une chaufferie.
À
partir de 1965, la laiterie, comme beaucoup d'autres, connaît des moments
pénibles.
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1970 : Un atelier de réparation et des
garages sont annexés. La laiterie n'emploie plus que 15 ouvriers.
St-Christophe finit par fusionner avec le groupe C.O.L.A.G.A.C.O.
(Coopérative Laitière de la Gâtine et du Centre-Ouest).
1972 : Malheureusement, l'espoir
suscité par cette union, prend fin, au grand désespoir des salariés et du
directeur M. Daniauld. Avant la fermeture définive le chef-beurrier M.
Voisin, a l'honneur de fabriquer la dernière demie-livre de beurre.
Le 1er novembre, la laiterie coopérative ferme ses portes, une belle
page de son histoire se termine hélas. |
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Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com |
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