Charente-Maritime 

Fromagerie

d'AIGREFEUILLE

(17J)

historique (1890 - 1981)

La laiterie coopérative d'Aigrefeuille d'Aunis, située au cœur de l'Aunis, est fondée en 1890, suite à l'anéantissement du vignoble par le phylloxéra. Créée une des premières, son rayon d'action était de 8 kilomètres environ. A l'origine, il n'y était fabriqué que du beurre, le lait écrémé étant retourné aux adhérents. Peu de temps après la création de la laiterie, le conseil d'administration fit construire une petite porcherie d'engraissement, pour consommer la majeure partie du lait écrémé, et qui sera reconstruite en 1899.

 

La laiterie est agrandie en 1898, puis en 1906.

En 1920 : 5 ouvriers.

Quelques années s'écoulèrent, et en 1925, la construction d'une caséinerie permit de revaloriser le lait aux producteurs. Les soins apportés à cette fabrication eurent tôt fait de la classer parmi les meilleures caséines vendues sur le marché. Cette usine ayant été réalisée dans des conditions plus ou moins orthodoxes, le conseil d'administration fut amené, en 1939, à envisager sa rénovation totale, mais la guerre survenant stoppa ce projet.

Dans les années 1930, du cantal est fabriqué à la laiterie.

 

A la fin de l'occupation, l'usine fut retrouvée en très mauvais état et le cheptel laitier complètement anéanti.

 

La récolte du mois de juillet 1945 fut de 23.000 litres de lait. Les producteurs, pour la plupart presque ruinés, se mirent courageusement à la tache, et en 1948 fut décidé la construction d'une usine nouvelle, dotée d'un matériel moderne. Ainsi s'organisèrent une fromagerie, un garage, une caséinerie, et finalement une porcherie modèle d'engraissement de 1200 têtes ; des logements furent également aménagés.

 

Le financement de ces travaux fut avancé en majeur partie par les moyens de la coopérative, le septième seulement étant emprunté à la Caisse nationale de Crédit Agricole, les facilités d'auto-financement provinrent surtout de ce que la plus grande partie des travaux fut effectuée par le personnel même de l'usine, équipé de tout l'outillage nécessaire à cette exécution.

intérieur de la porcherie

représentation de l'usine

un peu exagérée

 

La modernisation ainsi obtenue permit de travailler dans des conditions rationnelles les 4.500.000 litres de lait reçus annuellement pour les fabrications en beurrerie, fromagerie, et caséinerie ; un pourcentage déterminé de lait cru et refroidi était transporté journellement à l'Union des Laiteries des environs de La Rochelle en lait certifié en bouteilles, en pâtes fraîches et en yaourts.

Les différentes fabrications se commercialisaient dans des conditions optimum puisque vendues directement aux détaillants et livrées à ces derniers par camions isothermes.

 

Le règlement du lait à la production s'établissait selon la qualité. Dans les années 50-60, un effort se portait sur la prophylaxie et l'alimentation. L'insémination artificielle, dont le centre est près de La Rochelle, enregistrait plus de 20.000 inséminations annuelles, et contribuait par son activité et son succès au rendement et à la qualité du lait collecté.

 

En 1958, ses installations industrielles ont été presque entièrement reconstruites et modernisées, et la porcherie alors supprimée. Elle faisait partie des quinze plus grandes laiteries coopératives du département, avec plus de 30 000 hl de lait traités dans l'année.

                   

 

Dans les années 1960 et 1970, le complexe laitier, qui réunissait la fromagerie, la beurrerie et la caséinerie, monta en puissance et devint l'un des premiers centres de production laitiers en Aunis. Dans cette période de fort développement, la laiterie d'Aigrefeuille adhéra à la puissante union laitière régionale U.C.L.A.

 

L'Union Coopérative Laitière de l'Aunis, qui regroupait plusieurs laiteries et dont le siège social était à Surgères, fabriquait du beurre pasteurisé, de la caséine, des camemberts, des carrés, du St-Paulin, des fromages de chèvres, du lait concentré, du lait de consommation.

 

Versement du lait et paiement de la fourniture de chaque adhérent 

Mais, face à la concurrence de plus en plus exacerbée et aux restrictions européennes de la P.A.C. sur les quotas laitiers imposés à la France, cette usine, pourtant performante, dut cesser toutes ses activités en 1981, au profit de celle de Surgères, qui est devenue aujourd'hui le principal centre laitier de tout le Centre-Ouest de la France.

Les bâtiments ont été rachetés par la municipalité.

Sources DRAC, Wikipédia, E. Delpierre

Son camembert:

Ses autres fromages:

3 ét.
3 ét.

autre fromagerie

 

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