Historique
: 1914 - 1980 |
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1914 : Les familles Vivon-Fouard-Thénard créent la laiterie de
St-Clémentin à Voultegon,
près de la gare excentrée de ce village.
Implantés à St-Varent, et déjà propriétaires de nombreuses laiteries industrielles, comme Laubreçais,
Riblaire, etc..., ils viennent s'installer dans ce secteur où aucune
laiterie n'est présente. La laiterie Saint-Louis débute la fabrication
du beurre sous la direction de M. Gauffreteau. Une porcherie est édifiée.
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1923 : Au tribunal de Commerce de Bressuire, le 26
octobre, un dépôt de marque "Fromagerie de la vallée d'argent" est déposé par la Société Vivon, Fouard et Cie
dont le siège social se situe à Voultegon.
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1933 : De nombreux ouvriers font leur
entrée à la laiterie ("Fromagerie Saint-Louis") tels MM. Victor Marolleau, Henri Bonneau, Prosper
Poignant, puis quelques mois plus tard de M. Joseph Briand.
1939 : L'année marque le début de la
production des camemberts.
1940/1945 : Pendant cette triste période,
M. Gauffreteau, toujours à la direction de l'établissement, accueille une
dizaine de réfugiés des Ardennes. Sous de fausses identités, ils
travaillent à la laiterie.
1951 : C'est avec regrets que le personnel
de la laiterie voit partir à la retraite leur directeur. Pendant trente
ans, M. Gauffreteau dirigea avec compétence. Estimé par ses employeurs
pour sa gestion et par ses ouvriers par sa gentillesse, il est aussi
apprécié par les habitants de la commune dont il est le premier adjoint.
M. Michel Dreneau devient le nouveau dirigeant. |
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publicité de 1951 |
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1953 : M. Dreneau
quitte la laiterie pour rejoindre celle de Neuvy-Pailloux dans l'Indre. M.
Froger le remplace.
1956 : Encore un changement à la tête de la
laiterie avec l'arrivée de M. André Geairon. Il dirigeait jusqu'alors la
laiterie coopérative de Ste-Ouenne. En fin d'année, la Société Vivon
et Cie, propriétaire de la laiterie décide de vendre celle-ci. Les coûts
de production deviennent de plus en plus lourds et les actionnaires n'ont
pas les moyens financiers pour moderniser l'entreprise.
1957 : Au mois de Février, les producteurs
rachètent la laiterie industrielle, la transforment en coopérative. Réunis
en Assemblée Générale, ils élisent M. Simonneau à la présidence de leur
conseil d'Administration.
Le tout nouveau président garde la
confiance en M. Geairon à laquelle il donne la direction de
l'établissement. Un garage est édifié.
La fabrication des fromages continue, un
camembert à 40% de matière grasse et un coulommiers à 30% sont fabriqués : "Rintintin'', en
hommage à la série télévisée qui passe sur les écrans.
Le
camembert à 40% de matière grasse, le "Voultegon" sortent par milliers de
la fromagerie. Les bâtiments sont alors considérablement agrandis pour
l'aménagement de salles d'affinage. La laiterie est à son apogée. Une
centaine de personnes est employée dans les divers ateliers.
Elle se regroupe avec trois autres
laiteries pour former la CELBO (La Châtaigneraie, Vihiers, Moncoutant,
Voultegon)
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1961 : Les coûts de fabrication des
fromages tendent à s'élever d'année en année. La marge bénéficiaire
s’amenuise, comme le constate le président M. Simonneau. Voultegon, comme
beaucoup de petites laiteries passe une mauvaise période. et bien sûr
attire la convoitise des "ogres". Pauvre Petit Poucet ! Qui te croquera?
1962 : Tout d'abord, la
coopérative subit les assauts de la Société PREVAL de Cerizay. Puis vient
le tour de la société Negobeureuf de Savigné-l'Evéque, dans la Sarthe.
Voultegon résiste, repoussant même des attaques de l'intérieur. |
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1962 |
1963 : L'espoir revient, quand elle entre
dans le groupe des Laiteries Coopératives des Plateaux de Gâtine qui a
construit l'usine de Champdeniers. Progressivement, la laiterie retrouve
la confiance et grâce à la valorisation du lait écrémé pour la poudre de
lait elle peut se libérer de la fabrication de ses camemberts, principale
cause de ses pertes financières.
1964 : La production des fromages
est arrêtée définitivement.
1966 : La'"CELBO" Les coopératives
vendéennes de la Chataigneraie, du Tail, de l'Hermenault et de Vouillé-les
Marais et celles des Deux-Sèvres de Moncoutant et de Voultegon s'associent
ensemble et forment la Centrale Laitière du Boce, la CELBO. Le siège
social est à la Chataigneraie.
Le directeur M. Geairon quitte
l'entreprise et part à la laiterie coopérative d'Argenton-l'Eglise.
Comme dans tout regroupement c'est l'ouvrier qui trinque. La laiterie
perd une bonne partie de son personnel.
1970 : L'harmonie entre les
laiteries du groupe est loin d'être parfaite. La Chataigneraie a quitté la
Centrale pour rejoindre L'UCAL. Une trop grande distance et surtout une
très mauvaise communication entre elles n'arrangent rien.
1973 :
"Le coup de grâce" La CELBO, qui connaît une grave crise financière,
décide au début de l'année de concentrer ses activités sur deux sites : La
laiterie du Tail et celle de Vihiers (Maine-et-Loire).
La laiterie
est sacrifiée et le groupe annonce même la fermeture de l'entreprise pour
le 1er août. La nouvelle fait l'effet d'une bombe dans le secteur. Si la
laiterie ferme c'est la mort de la commune. |
1964 |
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Les
manifestations se succèdent. Malgré les prises de position en faveur du
maintien de l'exploitation industrielle dont notamment de la part de la
F.G.S.O.A., la Fédération Générale des Syndicats des Salariés des
Organisations Agricoles, la CELBO reste sur sa position. Dès lors il
s'agit de s'occuper du reclassement du personnel.
Pour
les 12 laitiers qui continuent à collecter, 4 auront leur point de chute
au Tail et les 8 autres sur Vihiers.
10
employés travailleront à la Coopérative Avicole des Aubiers. D'autres
partiront à la laiterie de Vihiers et quelques uns prendront une retraite
anticipée. 4 ouvriers changent d'orientation professionnelle.
Le 31 juillet à 17 heures, la
laiterie de Voultegon cesse d'exister. Les locaux sont loués à la
Coopérative Aubraise.
Quand à la CELBO, elle disparaît le 26 octobre de la même année, laissant
un important passif. Elle est reprise par le groupe UCAL (Vendée).
La petite commune de Voultegon déjà
durement éprouvée par cette perte perd tout son dynamisme en apprenant la
fermeture de la ligne de chemin de fer Niort-Thouars. La laiterie et la
gare en un an, c'est pratiquement la mort d'une commune.
Années 1980 : L'activité s'arrête et les bâtiments sont désaffectés. |
année 2003 |
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Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com |
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