Imprimeur lithographe au
7
Passage Dauphiné à Paris
(VI°). Félix Goyer est né le 23 décembre 1818 à Fresnay (Sarthe). Son père
est jardinier. Il est marié et père de famille. En février 1842, après
avoir été brièvement jardinier, il entre comme homme de peine chez
Marin qui lui confie dès juin des travaux d'impression. Depuis lors, il
dirige le travail en l'absence de Marin qui exploitait le brevet de
Durier.
Il se présente deux fois en 1845-1846,
mais sa demande est rejetée à cause de son instruction "fort
restreinte". Or le 8 mai 1844, Durier lui avait vendu pour 6 000 F son
imprimerie et avait démissionné de son brevet en sa faveur. L'épreuve
de la dictée et le rapport de Bailleul qui le présente encore comme un
homme de peine empêche la signature du brevet qui était déjà préparé.
En 1847, "il s'est livré à l'étude et son instruction a fait des
progrès. [...] Aujourd'hui, ses connaissances sont assez développées
pour le mettre à même de diriger avec discernement et succès un
établissement lithographique". Dans la foulée de ce constat, il est
breveté.
S'il imprime des estampes politiques en 1848, il a
ensuite une production commerciale classique : textes autographiés,
cahiers d'écriture (Cahiers Taupier, imprimés pour l'éditeur scolaire
Dezobry), musique, cartes géographiques, affiches... Il a notamment une
très importante production d'étiquettes et emballages illustrés :
chocolat des Monuments de France (1863), du Papillon, des Incas, À la
Croix (1864), de Notre-Dame-de-France (1865), de l'Exposition (1867),
de l'Époque (1869)...
Il est condamné le 23 août 1863 à 3 000 F
d'amende pour l'impression d'une liste de loterie de Francfort non
autorisée en France pour le compte d'un nommé Letouffé, et de billets
ne portant ni nom ni adresse de l'imprimeur. Considérant qu'il est
le soutien de sa mère âgée de 89 ans et de sa soeur, qu'il sort d'une
récente faillite et que ses nom et adresse avaient bien été imprimés
(mais coupés sur certains billets), l'amende est ramenée à 100 F en
novembre 1863.
En 1869, l'imprimerie "Goyer" devient "Goyer & Hermet" (Désiré Félix
Hermet 1845-1894 et son épouse Célestine Goyer 1841-...).