Pierre Nez (1893-1973), fils d’un marchand de chaussures d’Yvry-La-Bataille (27), exerce le métier de typographe en 1911 à Evreux. Incorporé en 1913 au 22° régiment d’artillerie de Versailles (78), la déclaration de la guerre en août 1914 le maintient sous les drapeaux jusqu’en 1919.

Démobilisé, il s’installe à Alençon en 1920 et devient directeur de l’imprimerie moderne, au 12 rue saint Blaise à Alençon (61). Outre ses activités professionnelles, il est membre de l’Union Vélocipédique de France dont il est le délégué sportif. A ce titre il organise régulièrement des courses cyclistes dans la région d’Alençon.

Il quitte ses fonctions vers 1937, et se retire peu après à Athis-de-l’Orne, le village dont son épouse est originaire. 

Pendant la seconde guerre mondiale, il entre avec son épouse dans la résistance en 1942 au sein du réseau Organisation Civile et Militaire ( OCM), et participe notamment aux activités de sabotage au printemps 1944. Ses compétences d’imprimeur sont précieuses pour l’édition des faux papiers. Leur fille unique, Annette, (1931-2023), malgré ses 11 ans assure des missions d’agent de liaison. Elle devient ainsi une des plus jeunes résistantes de la seconde guerre mondiale.

Après guerre, Pierre Nez devient à Domfront (61) le directeur du journal issu de la résistance « Le Publicateur Libre » qui prend la suite en 1948 du « Publicateur de l’Orne » crée en 1850 et interdit à la libération.