Imprimerie PELLERIN
PELLERIN & Cie
à ÉPINAL
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Historique : | |||||||||
En 1735, Nicolas et Gabriel Pellerin,
originaire de Mauvages dans la Meuse, graveurs sur bois, imprimeurs,
imagiers, s'installent à Epinal. |
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Sous la Restauration, il se retire des
affaires et laisse la direction de son entreprise à son fils Nicolas
Pellerin, né en 1793, et à son gendre Germain Vadet. Puis le petit-fils Charles Nicolas Pellerin (1827-1887), débute son activité en 1853 et lance la collection des «constructions» : des modèles en carton à découper et monter – un aspect de la production de l'Imagerie d’Épinal peu connu. Il demande un brevet de lithographe pour faire, dit-il, des images religieuses. Il est déjà associé à son père et promet de ne pas utiliser son brevet en dehors de la société et, par conséquent, de ne pas faire de concurrence nouvelle à ses confrères. Le 20 avril 1860, il obtient ses brevets de libraire et d'imprimeur en lettres que lui cède son père. Son fils Georges et son gendre Paul Payonne lui succèdent, rejoints plus tard par un autre gendre Hubert Gourier. |
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La lignée des Pellerin s'éteint, mais
l'Imagerie d'Épinal est toujours bien vivante. On peut y suivre les étapes
de la fabrication, notamment la technique du pochoir…, et y découvrir, entre
autres, une machine à colorier du XIXe siècle unique au monde. Juste à côté,
le musée de l'image présente, au fil de ses expositions, des images créées
par cette imagerie, mais aussi par les autres imageries françaises et
étrangères, du XVIIe siècle à nos jours. |
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Une image d'Épinal est une estampe au
sujet populaire et de couleurs vives. L'imagerie employait des artisans
graveurs sur bois, sur métal, puis sur pierre, des enlumineurs, dessinateurs
et caricaturistes. Vendues autrefois par des colporteurs, les images
d'Épinal doivent leur nom à Jean-Charles Pellerin, qui fut le premier
imprimeur à éditer en série ce type d'image, et qui habitait la ville du
même nom. Si l'imprimerie populaire, en feuille volante, est née à Paris grâce aux différents procédés techniques que sont la xylographie, puis au XVIIe siècle la gravure sur cuivre et enfin la lithographie, à Épinal la lithographie s'impose vers 1850. À la fin du XVIIIe siècle, il existe différents centres importants d'iconographie essentiellement religieuse (Orléans, Rennes, Chartres). Avec la Révolution française, les images traditionnelles perdent de leur intérêt et un mouvement s'effectue vers l'Est de la France. Jean-Charles Pellerin va s'imposer et donner à son imagerie une impulsion qui lui permet de résister au temps, à la concurrence et qui donne le nom d'image d'Épinal à l'image populaire. Un important ressort de cet élan est la construction du mythe napoléonien auquel participe son imagerie, par l'édition des séries d'images à la gloire du Premier Empire, de ses soldats à son chef. |
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contribution : coll. privée (épreuve de l'imprimerie Malherbe style image d'Épinal) Mais où se cache le canard que cherche la fermière ? |
Parmi la production de l'Imagerie
d'Épinal, on trouve, éditées à partir de 1896, les « devinettes ». Le but du
jeu consiste à rechercher un objet caché. Très souvent, il convient de
retourner l'image tête-bêche pour le voir plus facilement. L'image est
accompagnée d'un texte explicatif sur la nature de l'objet ou du personnage
à découvrir. Ces devinettes étaient éditées sous la forme de petites images
que l'on distribuait aux enfants sages, comme des bons points. De nombreuses
marques autant que des commerçants se servirent de ces planches d'images
pour faire leurs réclames. L'expression « image d'Épinal » a pris au fil du
temps un sens figuré, qui désigne une vision emphatique, traditionnelle et
naïve, qui ne montre que le bon côté des choses. Le 5 juin 1984, la société dépose le bilan, l'imprimerie est rachetée par la Société spinalienne de participation financière, elle devient l'Imagerie d'Epinal le 2 octobre 1984. |
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Sources : data.bnf.fr - elec.enc.sorbonne.fr – fr.wikipedia.org |
Quelques étiquettes : | |||||||||
source : INPI (1891) |
dépôt de marque déposé à Dijon le 17 septembre 1891 par la Société Darlin Gaitet & Cie |
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Quelques autres impressions : | |||||||||