Imprimerie

ROLAND André

à SAUMUR

(Maine-et-Loire)

     
  Historique :  
                   
     
L'influente famille Roland est difficile à reconstituer. Charles-Amand Roland, employé à la sous-préfecture de Saumur, avait obtenu un brevet d'imprimeur le 18 décembre 1835 et s'était installé dans le quartier de Saint-Nicolas, avant de laisser son affaire à Henri-Amédée Roberdeau et de rejoindre Segré, puis de revenir à Saumur. Son fils Ernest ( ou Charles-Ernest ) s'installe, très jeune, 26 place de la Bilange ( son imprimerie est en réalité implantée à l'entrée de la rue de la Petite-Bilange, en face de l'Hôtel Blancler, dans une maison basse devenue aujourd'hui un snack ). A son tour, son fils Ernest ( Saumur, 1861 - Azay-le-Rideau, 1929 ) apparaît d'abord à l'extrémité de la rue Saint-Jean, avant de rejoindre l'entreprise familiale, en compagnie d'autres membres apparentés. Henri Roland, d'abord rédacteur du Courrier de Saumur, devient receveur municipal.  
                   
  Charles-Ernest a fait une première demande de brevet d'imprimeur en lettres en 1847, mais elle a été repoussée car elle a semblé un façon déguisée  de rétablir son père à Saumur et les concurrents n'ont pas manqué de protester devant cette concurrence. En 1848, il participe à la journée du 24 février, à la prise du Palais  Royal et du poste du Château d'eau. Pour soutenir sa demande de brevet de typographe, il annonce son intention de créer un journal républicain ; il obtient le brevet le 1er mai 1848. Il obtiendra aussi un brevet de libraire le 17 mai 1852.
Les Roland font beaucoup de choses. Ils animent deux importants périodiques, Le Courrier de Saumur et Le Bonhomme angevin. En 1866, ils lancent Le Guignol. Journal-programme du Théâtre de Saumur, publié à l'occasion de chaque séance ( rédacteur en chef : Paul Hichinelle ; 62 numéros parus ). La famille rédige une bonne part des articles de ces journaux. Ils tiennent un cabinet de lecture. Ils tirent quantité de catalogues commerciaux, brochures, étiquettes et affiches en plusieurs couleurs, car ils sont bien équipés en chromolithographie.
                   
  Ils impriment des planches pour la loge " la Persévérance ", des circulaires électorales pour Louvet, puis pour les candidats républicains, des formulaires et rapports pour la Mairie. Ils renouvellent en permanence un précieux almanach. Leurs affaires sont fluctuantes sous le Second Empire ; ils se rapprochent alors de Louvet ( afin d'obtenir des marchés municipaux, disent leurs contempteurs ), ce qui ne les empêche pas de faire faillite en 1868. Avec la IIIe République et l'essor de la presse, l'entreprise marche mieux. 
Mis à part, Eugène Bonnemère, Etudes historiques saumuroises... ( 1868 ), le Recueil des usages locaux des cantons de l'arrondissement de Saumur ( 1897 ), ils éditent peu de livres. Ils n'échappent pas à la frénésie d'écriture de Louis-Auguste Picard, qui, sous le pseudonyme de Louis d'Or, leur fait imprimer " La baigneuse ", 22 p. [ s.d. ]. Il faut attendre André Roland, qui prend progressivement la tête de la maison au début du siècle pour voir ce secteur progresser, avec entre autres : P.- A. Savette, Tournois et carrousels, 1937 - R. Bauchard, Histoire du Saumurois du XVe au XXe siècle, 1941 - René G. Marnot, Ma ville sous la botte, Paris, 1947.
 
                   
           
                   
                   

 

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Quelques autres éditions :  
                   
 
                   
                   
          sources : saumur-jadis.pagesperso-orange.fr - elec.enc.sorbonne.fr
 

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