Imprimerie VICQ à FLERS (Orne) |
Historique : | |||||||||
Ce n'est qu'à un âge avancé que Paul Vicq
embrasse le métier d'imprimeur. |
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Si au
cours de cette période, Rachel demeure épicière, Paul, pour ce qui le
concerne, semble changer fréquemment de métier. En 1906 il est recensé en
tant qu'épicier aux cotés de son épouse, en 1911 comme voyageur de commerce,
mais en 1913 lors de la naissance de Marie, il indique être imprimeur. Son
frère aîné Etienne est le témoin de cette déclaration et mentionne être
également imprimeur, et demeurer 39 rue de La Boule à Flers. Né en 1870, réformé pour myopie, Étienne Vicq a exercé un temps le métier d'horloger. En 1896 il est installé place saint Sauveur à Caen, ville où il se marie en 1908 avec Laure Delaunay (1877-1960). Quand ses filles naissent Laure (1909) et Cécile (1911) il est devenu représentant de commerce. Au moment du décès de sa seconde fille Cécile en octobre 1911, il habite déjà Flers. Les conditions de cette installation dans le métier d'imprimeur à la fois de Paul et d’Étienne Vicq ne sont pas documentées, mais elle date de cette période 1912-1913. Paul est alors âgé de 40 ans et son frère de 43 ans. C'est donc effectivement une conversion professionnelle tardive. |
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En Août 1914, bien
qu'âgé de 41 ans et père de 5 enfants, il est mobilisé dès le 14 août au
32ième Régiment d'Infanterie Territoriale d'Argentan et versé en octobre au
104ème RI d'Argentan pour compléter les rangs de ce régiment décimé en
Belgique lors des combats d'Ethe de l'été 1914. Évacué du front en décembre
il est affecté au 322ème RI de Rodez. Ce que le recensement de 1921 atteste. |
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Puis, tout en restant présent dans
l'entreprise, Paul Vicq passe la main à son fils cadet d'à peine 20 ans
puisque une facture datée de 1925 porte la mention « Émile Vicq
successeur ». Cette facture renseigne également sur les productions de l'imprimerie : « Papiers en tous genres - sacs en papiers » ainsi que « impressions en tous genres et fournitures de bureau » . D'ailleurs la facture en question porte sur la fourniture de calendrier pour monsieur Alexandre épicier à Vieux-Pont (61) . |
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En 1926 le recensement mentionne la famille à
la même adresse et précise que Léon 23 ans est imprimeur aux cotés de son
père et de son frère. Il en est de même en 1931. L'activité de l'imprimerie porte sur les « papiers en gros et la manufactures de sacs » , les impressions et les fournitures de bureau . Au vu des factures connues, une partie de la clientèle est constituée par les épiceries qui s'y fournissent en sachets de divers format (1927 Épicerie Garnier à Vimoutiers). La famille Vicq a probablement gardé des attaches avec Littry la commune natale puisque la pâtisserie Gautier passe régulièrement des commandes en 1931. |
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Émile se marie en 1933 au Mesnil-Hubert sur Orne avec Chédot Madeleine originaire de La Ferrière aux Étangs (1909-1990). En 1936, le recensement ne mentionne pas la présence de Paul rue de la Boule où seul Léon demeure en tant que représentant pour l'imprimerie et dont la gestion est assurée par Emile qui lui est installé au 63 Grande Rue avec son épouse et ses deux enfants Pierre (1934-2007) et Jacqueline (1935). | |||||||||
Il est fort probable que c'est lui qui essaie de développer l'impression d'étiquettes de fromages puisqu'elles portent toutes la mention : « Imp. E.Vicq Flers » telle celle de la fromagerie Bigeon datant des années 1930 (période de Gabriel Bigeon) ou celles éditées pour la fromagerie de Cerisy qui peuvent être datées de la fin de son exploitation par Le Masne de Brons avant l'acquisition par la famille Brand (1934-1935). | |||||||||
Suzanne Vicq la fille aînée, et Albert Lecois son mari ouvrent dans la Grande Rue un magasin « Au paradis des enfants » qui vend des jouets pour enfants, mais aussi des articles de maroquinerie , de papeterie et de librairie. |
Librairie papeterie Lecois-Vicq |
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Si on en croît l'indication que donne une enveloppe siglée datant de 1942, Léon a développé de son côté une activité de vente de sacs en papier largement utilisés à cette époque dans les commerces. | |||||||||
Sans doute plus disponible, Paul Vicq devient conseiller municipal et
juge au tribunal de commerce. Le 6 juin 1944 au soir, son corps est retrouvé
place Saint Germain. Il est une des 150 victimes du bombardement de Flers
opéré peu avant 20 h par la 8ème USAAF. La rue de La Boule est sévèrement
touchée. Dans les jours qui suivent au fur et à mesure des déblaiements, on
y relèvera 15 victimes. Les bombardements du 6 juin ont fait 98 victimes et détruit 850
bâtiments du centre-ville et du quartier de la gare.
Le reste de la famille Vicq en a réchappé. Emile Vicq décède à Paris en 1977 à 71 ans. A Flers les descendants Vicq ont perpétué jusqu'à aujourd'hui l'activité familiale dans divers domaines de l'impression. |
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Sources : rédaction Gérard Clouet, mars 2020 |
Quelques étiquettes : | |||||||||
Quelques autres impressions : | |||||||||