Ville de Paris (75) 

 Les anciens grossistes et détaillants fromagers 

Anciens grossistes et détaillants fromagers commençant par les lettres :

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Codes 75

Réalisation Éric D.

 

 

 

  

Pendant de nombreuses années, c'est l'approvisionnement de la région parisienne en lait de consommation qui a guidé les efforts soutenus des pouvoirs publics et des entreprises. En lien avec le développement du chemin de fer, les sources d'approvisionnement de l'Est (Meuse et Marne notamment) et de l'Ouest ont été considérablement développées.  De grandes sociétés ont prospéré sur ce créneau : Hauser Frères, Société Laitière Maggi, Amiot, Mondia, SAFR... Pour certaines sociétés laitières, la distribution des fromages n'est venue qu'en second rang.

De nombreuses marchandises transitent par les Halles de Paris et alimentent la capitale. Nombre de fromageries ou de groupes d'une certaine importance ont eu besoin, notamment pour assurer le contact avec les Halles de La Villette ou les exportateurs, de disposer d'antennes à Paris, si possible dans le 1er arrondissement. Certains y ont implanté une adresse, un siège social, un magasin, un dépôt...

  

Concernant les fabricants de proximité, ils élaboraient de nombreux fromages frais comme le fontainebleau ou crémet, le fromage à la crème, le double crème, le triple crème (lucullus, délice de Saint-Cyr, grand Vatel), ou encore de petits suisses et de yaourts, fort appréciés des Parisiens.

 

Il existait aussi une importante activité d'affinage, orientée vers les bries et les camemberts. Cette activité était partagée entre les détaillants et les entreprises spécialisées, qui avaient souvent des entrepôts à l'extérieur du Paris intra muros, soit dans la Seine, soit à proximité. Nombre de ces maisons connues des tyrosémiophiles perdurent encore, parfois après regroupements. Mais leurs histoires nous demeurent encore mal connues.

 

D'autres fromages comme l'Emmental, le gruyère, le Comté, le Roquefort, arrivaient directement aux entrepôts, déjà affinés. 

    

En 1965, le transfert des Halles de La Villette à Rungis, est pour les grossistes, l'occasion de changer de département et donc de repenser profondément à leurs activités d'affinage, de stockage, de distribution. Ils sont donc amenés à se redéployer fortement.

 

la tyrosémiophilie :

Il faut savoir que les premières étiquettes de fromages provenaient de négociants comptant des liens forts avec un ou plusieurs lieux de production. Cela a été très vite le cas à Paris dès la fin du XIX° siècle. Les détaillants ont souvent édité des étiquettes dont l'identification reste ardue, puisque ces fromages provenaient quelquefois de plusieurs endroits. Bien sûr, tous les tyrosémiophiles connaissent les étapes du développement de l'imprimerie Grange, mais d'autres imprimeurs parisiens ont aussi édité des étiquettes. La proximité de ces imprimeurs a certainement favorisé la diversité de toutes ces créations « parisiennes ». Les intermédiaires et détaillants fromagers connaissaient bien leur clientèle et  proposaient leur propre marque, certains prenaient même soin de la déposer à l'INPI.

Voici le référencement des différents établissements parisiens de production de fromage, d'affinage, de sièges sociaux, d'établissements de commerce de gros, de demi-gros, de détail. N'ont pas été intégré à cette liste les épiciers (les "BOF" - "Beurre Oeufs Fromages") , les marchands de beurre, de yaourts, de lait, de caséine. Ce listing est en perpétuel évolution au gré des informations, trouvailles et recoupages. Quelques mandataires et commissionnaires en fromages ont été ajoutés. J'ai aussi intégré les crémeries et quelques épiceries qui mettent en avant les produits laitiers dans leur vitrine, pour quelquefois une identification ardue de leurs fromages. Les dates mentionnées dans les tableaux sont purement indicatives. Elles correspondent aux dates des documents trouvés, et ne couvrent pas forcément toutes les années.

 

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